Vancouver - 21 au 23 octobre
On a trouvé un hôte
couchsurfing pour mardi et mercredi soir à Delta, au sud de Vancouver (où l’on
est, en gros), puis quatre nuits à Victoria sur l’ile de Vancouver. Ce soir, on
doit réserver une chambre sur airbnb. On prend le bus puis le métro aérien. Les
passagers font la gueule mais nous, on est assez excités. On sympathise avec quelques
chauffeurs. Je suis vite refroidi, après quelques erreurs d’orientation sous une
pluie soutenue, un bus roule dans une flaque et m’arrose. On arrive trempés à l’appart.
Je file sous la douche et Elouan fait connaissance avec les autres locataires du
logement, dont un Québécois chanteur fan de Francis Cabrel, et de son collègue
rockeur à la barbe grise, longue et fine, qui me montre ses photos de
vacances et de travail. En gros, il ramasse des voitures après des accidents.
Le soir, on
devait aller rejoindre Marie mais Elouan est découragé par la pluie et la
fatigue. Je me retrouve seul dans le bus qui traverse le centre-ville vers le
front de mer. Dans la brume, je découvre une par une les tours, singulières, pas
accordées. On boit deux bieres et on sort. En marchant avec Marie, on se fait accoster par un mec sous héroïne,
au sourire trop large, jeune grand fin et chauve, on communique sans vraiment s’écouter et se
comprendre puis il nous dit au revoir. Longue marche à pieds pour rentrer alors
que la pluie s’est calmée. Les deux pilules d’herbe que j’ai avalées rendent ma
marche difficile. Au fur et a mesure, des parties de mon corps se manifestent :
ma langue, ma gorge, mes poumons… Jai la dalle et je dois m’arrêter commander
des frites. Sommeil lourd.
On refait les
sacs que l’on va devoir se trimballer pour notre découverte de Vancouver. On
quitte le logement a l’heure prévue mais on semble être les seuls à s’en soucier,
tout le monde se lève doucement et la cuisine est décorée des débris de la
veille : canettes, cartons… On range un peu et on se tire.
On reprend le métro
que j’avais pris la veille au soir. Pas question de se retaper deux heures à pieds.
On visite Gastown, avec des bâtiments en brique un peu plus vieux que dans d’autres
villes canadiennes, pour se diriger vers le chinatown. Pendant plusieurs blocs,
on se retrouve avec tous les marginaux de la ville. Ma rencontre avec le gars d’hier
n’avait rien de surprenant puisqu’il parait que l’héroïne fait des ravages à
Vancouver. On longe le port et découvre l’attraction touristique de Vancouver :
faire des tours en hydravion. On n’a
même pas le courage de visiter le parc de Stanley. On quitte downtown par le quartier
gay et le pont Burrard. En vrai, on ne se sent pas bien dans cette ville et nos
sacs nous pèsent. On déambule pendant une heure pour trouver un endroit où
manger et on se contente d’un Kebab, les magasins étant tellement chers que
cela ne vaut même pas le coup de se faire des sandwichs.
Le port
Le front de mer
On achète de quoi
faire des tartes ce soir chez Zigi et des bières qu’il nous a demandé d’acheter,
et c’est reparti pour des transports en commun. Zigi n’est pas là quand on
arrive. Je l’appelle et il arrive quelques minutes plus tard, une canette de bière
a la main. On découvre son appart un peu en bordel. Je lui dis que l’on va
faire à manger, mais dans un premier temps, on passe deux heures à remettre un
peu d’ordre dans l’appartement. Zigi dit qu’il prend plus soin de son appart d’habitude,
mais que comme il construit sa douche, il s’est laisse envahir par le désordre.
Il prétend passer la serpillère tous les trois jours. Personnellement, ça me
parait excessif, mais vu qu’il sème derrière lui la cendre des clopes qu’il enchaine,
je ne dis que ça doit être nécessaire.
Il n’a pas vraiment
de four, et on fait sauter les plombs de sa cuisine, donc la conception des
tartes est hasardeuse mais on s’en sort. On en avait fait une au saumon mais
Zigi ne mange pas de poisson. On boit tous les trois, mais on n’est pas au rythme
de Zigi. J’écris plusieurs semaines après la rencontre donc je ne me rappelle
pas de tout ce que l’on s’est raconté, mais je me rappelle qu’il nous a parlé d’un
festival en Europe de l’est auquel il avait participé avec des Français. Il
propose d’installer plusieurs matelas devant la télé immense qu’il a acquis récemment
pour qu’on regarde un film. Plusieurs fois au cours du week-end, il me dira :
« 600 dollars pour l’écran. Ça valait le coup, hein ? ». On s’allonge
et on finit par s’endormir. Dans la nuit. Elouan se lève et trouve Zigi, assis
sur son fauteuil, la tête sur son bureau. Son visage est entouré de cadavres de
canettes, de cendres et de mégots.
Au matin, son réveil
sonne. Il part immédiatement travailler le ventre vide. On reste un peu au lit,
puis on part au centre communautaire de Delta pour profiter de la piscine. On
passe la journée au sauna et au jacuzzi. Elouan fait quelques longueurs pendant
que je lis Zweig. Toujours pas de livre sur ma tablette donc j’utilise celle d’Elouan.
Quand la fin nous prend, on va manger au Macdo proche du centre. On ne paie qu’une
boisson et on remplit plusieurs fois notre gobelet de sodas. Retour à la
piscine.
Détente
On ne doit rentrer
qu’en fin d’après-midi pour aider Zigi à faire des courses pour sa douche, et pour
acheter de la bouffe. Il a perdu son permis et veut que je le conduise. On se
retrouve à 17h. Je découvre la voiture et Zigi s’installe à mes cotes avec 5
canettes de bière et son thermos plein. A 17h30, on arrive au HomeHardware qui
ferme à 18 heures. Zigi finit par demander de l’aide alors que les trois employés
essaient de vider le magasin. Trop tard, il part en râlant, décapsule une
nouvelle bière dans la voiture et s’allume une clope. On reprend la voiture
pour un plus grand magasin à une trentaine de minutes. Avec Elouan,
on hallucine des conneries que l’on y vend au gens pour Halloween : des
statues de sorcière, de monstres… animées. On trouve deux chaises, on s’y assoit
et on joue au reverso. De temps en temps, Zigi marche devant nous, parfois avec
son panier, des fois sans. Les employés sont sympas et nous sourient ou nous laissent
tranquille. Pourtant, ça fait deux heures que l’on est assis au milieu des
étagères.
On finit par
repartir. Zigi nous offre le diner : un macdo au drive. On aura expérimente
d’y manger deux fois en une journée. Puis il achète de la nourriture et on
finit par rentrer aux alentours de 22 heures. Je m’ouvre une bière en récompense
d’avoir conduit ma première automatique. Zigi est dans un autre monde : il
s’en est déjà enfilé deux litres dans le trajet. Il semble oublier notre présence.
Il s’installe devant son ordinateur et se rend sur un site pour rencontrer des
filles asiatiques. L’écran est répété sur l’énorme télé, sous nos yeux, mais ça
me semble pas le gêner. Puis il essaie d’écrire un commentaire sur FB, ou il débat
avec des indépendantistes de l’ouest du Canada fâché suite aux résultats des élections
fédérales.
On finit par se
coucher et on laisse Zigi à sa rédaction.




Nous vous suivons toujours et avons vu quelques vidéos avec Elouan en brise glace et Anton en chauffeur.Merci de nous communiquer toutes vos impressions au fur et à mesure de votre voyage. Votre frère lui va à Bastille pour voir Verdi. C'est une façon de s'éclater.Bisous à vous deux.
RépondreSupprimer"Ziggy, il s'appelle, Ziggy, je suis folle de lui , c'est un garçon pas comme les autres, mais moi je l'aime, c'est pas de ma faute ...." bon, j'arrête, mais j'ai eu cette chanson en tête dès que j'ai lu son prénom !! pas si simple votre périple, que d'aventures !! J"espère que vous gardez le moral ? plein de bonnes choses pour la suite.Bises à vous 2 Laurence
RépondreSupprimerOui, on garde le moral. On savait que ce ne serait pas de la tarte.
SupprimerOn a su se reposer ce mois de novembre :)
Encore des rencontres et un personnage extravagant !
RépondreSupprimerFaites gaffe quand même où vous mettez les pieds et à ce que vous avalez .
Il y a des jours où vous me donnez des frissons .
Heureusement que la lecture est en décalé 😊
Bonne continuation .
Bisous
On va essayer de se recaller sur le bon timing. On devrait etre a jour d'ici une semaine.
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