A Madrone Ranch - Woofing en nord Californie - 18 janvier au 8 fevrier

Comment dire... On en a pris pleins les yeux pendant ses 6 semaines aux Etats-Unis, mais on est cuits. 
On s'y attendait un peu et depuis notre arrivée a Portland on avait commencé les démarches pour rentrer en contact avec des fermes accueillant des voyageurs. On se rend vite compte que ce ne sera pas aussi facile de trouver une ferme qu'au Canada. On avait plus de temps déjà pour contacter les fermes, et surtout, il y avait un vrai besoin de main d'oeuvre au Canada. Je n'ai pas eu à chercher, ce sont les fermes qui nous ont contactés. Ici, il faut chercher et contacter les fermes… et pleins d’entre elles sont très select : pas d’alcool, pas de cigarette, pas d’herbe… sous peine d’être jetés dehors. 
Bon, je comprends que l’on ai pas envie d’accueillir des gens qui se détruisent tous les soirs, mais je suis quand même surpris à quel point je retrouve souvent ces conditions. 
Quelques établissements nous répondent mais la plupart d’entre eux nous demandent de répondre individuellement à une quinzaine de questions, ce qui n’est vraiment pas pratique avec seulement deux smartphone et en itinérance.
Finalement, une communauté installée au Madrone Ranch nous propose d’organiser un appel téléphonique, ce qui est beaucoup plus pratique pour nous. On effectue l’appel avec Amalia et Cedric et quelques jours plus tard, ils confirment qu’ils acceptent notre arrivée.

Donc nous voilà quelques semaines plus tard. On arrive finalement à Ashland une semaine plus tot que prévu, et après deux jours dans les eaux thermales et s’être réveillés sous un pont, on est un peu à l’ouest quand Francoise et Sheri viennent nous récupérer en centre ville. On charge du pain dans la fourgonnette, quelques courses et c’est partie jusqu’au ranch, à une heure de route, de nouveau en Californie. 

Décrivons un peu notre cadre de vie pendant ces deux semaines. Déjà, notre logement : un beau school bus jaune avec son poêle à bois et ses deux lits. C’est notre cocon mais la temperature extérieure fait que l’on y passe du temps que pour y dormir, éventuellement regarder un film, lire, mais on n’y est pas en journée. La maison principale se trouve à 800 mètres du bus. On y trouve une grande cuisine, une grande salle à manger et un salon. Puis il y a les chambres des habitants mais on n’y a pas accès. Il existe une autre maison mais on y est jamais entrés en trois semaines. 
Le site est splendide, dans une vallée,  entourée par les montagnes. Une rivière coule le long de la propriété et c’est elle que l’on suit quand on va du bus à la maison. 


Une douzaine de personnes habitent sur le site : Amalia, Becca, Boone, Cole, Cedric, Françoise (qui est Belge),  Rachael, Richard, RJ, Sheri, Susan, Yvonne, Wendy. Boone et Cole ont tous juste 18 ans et sont les enfants de RJ, Susan (pour Boone) et Francoise (pour Cole). Ils sont réunis ici pour réussir un mode de vie le plus autonome possible et faire marcher leurs quelques business. 
Tout d’abord, la plupart d’entre eux enseignent de leurs mots la sensualité. C’est à dire qu’ils aident les personnes, hommes et femmes, à augmenter leur potentiel de sensualité et touchent à des sujets comme la communication, l’amitié homme/femme et l’accès à l’orgasme féminin. D’ailleurs, en fouillant sur leur site, je remarque qu’une grande partie de leur activité est basée sce dernier point. Ils donnent donc des cours, et vendent aussi des vidéos. On n’en apprend pas beaucoup plus. 
D’autres habitants travaillent aussi dans la poterie et d’autres sont paysagistes.
En dehors de leur activités rémunérés, ils ont créé une association “Free the Need” et distribuent de la nourriture à des familles dans le besoin chaque semaine. 
Au final, ils sont une trentaine de membres dans la communauté mais l’autre partie vit à San Francisco.

Comme je le disais plutôt, au delà de leurs activités, une grande partie de leur temps consiste à travailler dans le jardin, s’occuper des animaux (des cochons, des chèvres, des poules, des dindons, des paons et des chiens). Il faut aussi s’occuper du terrain, faire de la mécanique, de l’électricité… et de la cuisine. On mange bien au Madrone Ranch.





En plus des habitants de la communauté, il y a Mathilde, de Dol-De-Bretagne, qui a passe 4 mois sur le site et le quittera vers fin janvier pour continuer son aventure américaine. Elle compte repasser dans le coin d'ici la fin de son séjour ici.


Pendant nos trois semaines, nous avons réalisé un certain nombre de tâches que voici énumérées : recouvrir un “pipeline” servant à lutter contre les incendies de terre et renforcer le chemin de randonnée menant à la route. Débroussailler et brûler les branches pour réduire les risques d’incendie, préparer des pots d’ails et d’echalottes, déménager quelques affaires jusqu’à un hangar, participer aux distributions de nourriture le dimanche et surtout, faire de la bière (une centaine de litre). Alors cela a surtout consisté pour nous à nettoyer les fûts de nombreuses fois, puis des cuves, puis les outils pour le brassage. Mais on a assisté à toutes les étapes du brassage.

Travail sur le pipeline et le chantier :



Nettoyage des fûts :





Brassage de la bière






Debroussaillage en prévention des incendies



Une journée type : le réveil sonne vers 8h45 mais on traîne au lit jusqu’à 9h15 la plupart du temps. On part petit déjeuner. Des tartines grillées avec du beurre et de la confiture nous rappellent nos habitudes française. Beaucoup de café, je crois être addict à cause de leur format de café depuis le Canada. Vers 10h30, on part réaliser nos tâches, la plupart du temps avec Cedric. Contrairement au Canada, on fait peu de tâches à grosse responsabilité. On préfère être assez autonome dans notre travail, pouvoir faire une tâche pendant plusieurs heures sans besoin de consignes toutes les 5 minutes. Par exemple, on adore la journée que l’on passe a nettoyer les fûts de bière au karcher. On travaille à notre rythme…
On mange en autonomie vers 13h30, puis on retourne à nos tâches pendant 1h30, deux heures. Le repas du soir se fait avec tous les habitants de la communauté. Il est assez calme en général. Puis on fait la vaisselle, parfois avec de la musique, en dansant. Certains soirs, on joue a des jeux de société, on regarde des films. Parfois, on part directement au bus pour regarder un film de notre côté ou pour lire. On joue aux échecs très régulièrement. Après le départ Mathilde, un ordinateur est installé pour nous dans son ancienne chambre et on y traine tous les jours pour se reposer. 

Quelques événements marquent notre passage au Madrone Ranch : l’anniversaire d’Elouan et d’Amalia. Le départ de Mathilde. On organise tous les trois avant son départ une soirée bretonne. On cuisine des galettes et des crêpes, dont une partie sont vegan. Les habitants sont installés à table, choisissent leur galette sur le menu et nous passent la commande. Nous, on s’active en cuisine. Après le repas, on organise un bal Breton avec l’apprentissage de quelques danses bretonnes. On passe un samedi à Ashland également. On en profite pour passer quelques heures aux sources chaudes. Le dernier dimanche est celui du Super Ball. Presque tout le monde regarde le match entre les San Francisco 49ers et les Kansas City Chiefs, devant une montagne de bouffe. Le show de la mi-temps effectué par Shakira et Jennifer Lopez est très certainement le truc le plus américain que j’ai vu de ma vie… 
Aussi, on joue un peu au basket et au foot, on part se balader sur la montagne avec les garçons…




Soirée bretonne :



Après trois semaines sur place, on est de nouveau en forme. On a bien mangé (on en avait besoin) et on a bien dormi. Je pars le samedi 8 février de nouveau vers Portland, Elouan retourne à San Francisco le 11. On a prévu de se retrouver vers le 17 à San Luis Obispo à l’establishment où l’on restera une semaine. On se fait plaisir et on va voir des anciens hôtes. On fait un break après 5 mois à vivre l’un sur l’autre. 


On reprendra le blog à partir de San Luis Obispo. 

Commentaires

  1. Vraiment les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Cette étape vous a remis sur pied malgré le travail. Une courte séparation mais quelle joie quand vous allez reprendre la route ensemble.
    Bonne route à vous deux. Bisous +++

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  2. Ce lieu où vous avez vécu 3 semaines a l'air magnifique ! Et le fait de vous reposer un peu et surtout de ne pas chercher tous les soirs le gîte et le couvert vous aura sûrement fait beaucoup de bien .
    Aujourd'hui vous êtes plus près de vos retrouvailles que de votre séparation ...
    Alors ? Qu'est ce qui est le mieux ? Ensemble ou séparément ?
    Merci pour ces nouvelles relativement fraîches .
    N'oubliez pas de nous raconter la suite...
    Un gros bisou à chacun .

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