Bakersfield - Ashland - 11 au 17 janvier
11/01 Arrivés à Bakersfield. Une dame accompagnée de trois personnes hurle, nous annonce le retour du seigneur. Sa voix vrille, grésille mais elle ne s’arrête pas. Un dealer vient à notre rencontre et une dame souhaite que dieu nous bénisse en guise de bonjour.
On a du temps à tuer avant d’aller chez Katie. On se rend a la bibliothèque et je pars faire des courses pour le repas du soir. On prend un bus jusqu’à l’extrême nord-ouest de la ville, à 13 kilomètres de son centre pour vous donner une idée de sa taille. Toren nous ouvre la porte et Justin part prévenir sa mère de notre arrivée. Les deux garçons, de 9 et 12 ans viennent de se disputer. On en parle un peu mais cela n’aide pas à faire baisser la tension. On change vite de sujet. Dans notre chambre, en plus du lit, Katie a placé un matelas au sol. On ne va pas dormir ensemble, super !
On joue aux échecs avec les enfants, puis à d’autres jeux. Je travaille mon espagnol et Toren reste avec moi, tout curieux. Katie pose quelques questions sur l’autostop puisqu’elle n’a jamais connu quelqu’un faisant de l’autostop. J’essaie de rester positif malgré nos galères de la veille. On comprend qu’elle est veuve et c’est pour cette raison qu’elle élève seule ses deux enfants. Elle nous parle de son travail de cuisinière mais cela ne décourage pas Elouan de cuisiner ses spaghettis bolonaises, au moins deux kilos. Heureusement, les garçons sont bons mangeurs. Elouan impressionne Katie.
- Je ne connais personne capable de manger autant de pâtes.
- Je ne connais personne capable de manger autant de pâtes.
12/01 Apparemment, voyager m’a rendu matinal. Après 7h30, je ne tiens plus en place. Elouan dort et je prends mon petit-déjeuner, je traine sur Youtube. On joue avec les enfants, débat sur l’itinéraire à prendre pour aller vers l’est, à Lake Isabella. Katie se lève vers midi et nous dépose à un arrêt de bus pour rejoindre le centre-ville. Sur sa voiture, un autocollant “Pas libérale”.
C’était court comme séjour avec notre retard. On n’a pas trop envie de faire de stop… Je me renseigne et réalise que l’on peut se rendre à Lake Isabella pour 3$ chacun en bus.
C’était court comme séjour avec notre retard. On n’a pas trop envie de faire de stop… Je me renseigne et réalise que l’on peut se rendre à Lake Isabella pour 3$ chacun en bus.
On attend donc dans un café. Un grand mec à barbe rousse nous apalgue alors que l’on va commander :
- Vous marchez sur le circuit de randonnée du PCT (Pacific Cress Trail, du Canada au Mexique)?
Il nous explique que l’on a tort d’être en Californie, que l’on aurait du aller dans d’autres Etats, les rouges (comprendre Républicain/ conservateurs). Ici, c’est libéral, c’est nul. Enfin, Bakersfield est la seule ville conservatrice de Californie. On s’en était un peu rendu compte. Un peu plus tard, un autre homme nous parle et finit par nous offrir un cookie. Ca tombait bien, j’avais faim.
Les soixante kilomètres jusqu’à Lake Isabella sont magnifiques. On quitte la plaine et on s’engouffre dans les Sierra Nevada a travers un canyon, en longeant une rivière parsemée de pierre lisse et entourée d’herbe. La route est en lacet et on va vite. Je suis malade. On est assis sur le chauffage, c’est horrible. Je souffle quand la route devient moins sinueuse.
A Lake Isabella, on se rend compte que l’on a bien changé de climat : il caille. On est dans une vallée entourée de montagnes. On plante la tente là où l’on peut, c’est à dire en haut d’une butte le long de la route. Le vent souffle fort cette nuit et l’on dort mal. Nos piquets de bois ne tiennent pas trop…
13/01 Café. On se remet au stop sur la 178 vers l’est en espérant rejoindre la vallée de la mort. Elouan arrête une voiture qui nous emmène au village suivant. Puis un homme qui a dû pas mal fumer nous dépose un tout petit peu plus loin mais sur un super spot. C’est alors qu’une heure plus tard on rencontre Pat. Il pense que l’on randonne sur le PCT et il se propose de nous emmener au bout de la 178 bien que ce ne soit pas du tout son chemin. Pat est un cow-boy écolo, qui n’aime pas du tout Trump. Il dit toujours voter pour le candidat le plus vert à chaque élection. Il a une chaine Youtube avec sa femme où il enseigne son metier. Ils vont bientôt partir un mois en Australie pour donner des cours, et visiter. Le paysage devient de plus en plus désertique, parsemé d’arbres de Joshua. A la fin de la route 178, pat nous montre un corps rocheux qui se détache dans la vallée. Les brigands s’y postaient pour repérer d’éventuelles diligences et leur nuage de poussière.
Le spot est super. on repère les skis sur le toit des voitures prouvant qu’elles se rendent bien au nord. Mais les quatre premieres voitures vont vers l’est ou vers le sud. Nous, on veut rejoindre la 395, plein nord. Finalement, Aaron peut nous emmener à Olancha, à la jonction pour se rendre dans la vallée de la mort. Aaron travaille dans un restaurant vietnamien sur la côte et termine ses études. Il va souffler une nuit aux pieds des Sierra Nevada, méditer, aidé de quelques champignons, avant de retourner chez lui pour travailler. Il passera voir sa grand-mère avant. D’ici la, il espère qu’il aura pris des décisions. Il nous propose d’aller visiter la chute des fossiles sur la route et on se retrouve à marcher sur des pierres volcaniques jusqu’à une sorte de canyon. Une rivière y coulait autrefois mais elle a été asséchée pour prodiguer Los Angeles en eau potable.
Aaron nous dépose à la jonction et continue sa route quelques kilomètres au nord. Avant, il nous offre quarte piquets de tente…
On déchante vite. En une heure trente, seules trois voitures qui auraient pu potentiellement nous prendre se rendent vers la vallée de la mort. On est détendu par le desert mais on se dit que ca va être dur de s'y rendre. En partant chercher un endroit où camper, on découvre l’école abandonnée d’Olancha, fermée en 2006. Elouan arrive à se faufiler à l’intérieur d’ou il ouvre la porte. on découvre les lieux puis on decide de dormir dans une salle poussiéreuse, ou au moins le vent ne soufflera pas. On couvre les fenêtres pour ne par attirer l’attention des quelques voisins puis on installe le campement. On se rend alors compte que le matelas d’Elouan se dégonfle. Decidemment… On commence a en avoir marre de manger des sandwichs et on se couche le ventre presque vite. L’air de bakersfield est réputé toxique et nous a peut-être rendu malade.
On déchante vite. En une heure trente, seules trois voitures qui auraient pu potentiellement nous prendre se rendent vers la vallée de la mort. On est détendu par le desert mais on se dit que ca va être dur de s'y rendre. En partant chercher un endroit où camper, on découvre l’école abandonnée d’Olancha, fermée en 2006. Elouan arrive à se faufiler à l’intérieur d’ou il ouvre la porte. on découvre les lieux puis on decide de dormir dans une salle poussiéreuse, ou au moins le vent ne soufflera pas. On couvre les fenêtres pour ne par attirer l’attention des quelques voisins puis on installe le campement. On se rend alors compte que le matelas d’Elouan se dégonfle. Decidemment… On commence a en avoir marre de manger des sandwichs et on se couche le ventre presque vite. L’air de bakersfield est réputé toxique et nous a peut-être rendu malade.
Bizarrement, on a froid cette nuit. Vers 4h30, on entend des talkies-walkies, mon coeur bat fort… mais rien ne se passe. On ne sera jamais de quoi il s’agissait.
14/01
Réveil. On évacue notre lit de poussière. Il fait beau dehors, mais assez froid. De temps en temps, des rafales de vent chaud du desert nous secouent. On prend le petit déjeuner dans une station service le long de la 395 : des fruits, un café… Ca fait du bien.
Tout est désolé dans Olancha autour de nous. Quelques personnes y habitent encore, dans des Mobil-homes principalement. Les habitations sont abandonnées pour la plupart.
Allez, on se lance pour la vallée de la mort. on retrouve notre sport de la veille et on attend. Cette fois encore, il n’y a pas de traffic. Pas du tout même cette fois. Une, deux voitures…
On decide de passer la vallée de la mort finalement. On se dit que cela pourrait être compliqué de la quitter et le vent nous inquiète. Ca a encore soufflé fort cette nuit.
On continue donc vers le nord, dans l’idée peut être d’être en fin de semaine vers Ashland et commencer une nouvelle session de woofing. On n’y est attendu que dans dix jours mais on pourrait éventuellement commencer dès la fin de cette semaine.
On attend. On s’amuse avec le vent et les ronds de branches qui volent un peu partout… Un chauffeur nous offre des fruits. Aaron nous croise dans l’autre sens et vient nous dire bonjour. C’est a ce moment, dans une situation un peu confuse, que Brian s’arrête. Il va skier à Mammoth Lake et peut nous y emmener.
Brian est musicien. Il va skier quelques jours et chanter dans un bar. Il s’est lancé en solo récemment et est un peu stressé avant ses premières représentations. Sinon, il travaille à Hollywood dans le cinéma. La discussion dure un moment sur le sujet de l’immigration latine américaine. Bien que Brian ne soit pas raciste, et cela se ressent bien, il perçoit que l’arrivée d’autant de personnes de ces regions comme une invasion. Il parle de la partie de sa famille qui est là depuis l’epoque de la colonie. Pourtant, son discours n’est pas complètement fermé puisqu’il reconnait que les Etats-Unis est un pays d’immigration et il juge que si il était à la place des immigrés en question, il ferait comme eux. Il attend des réponses de son gouvernement.
Puis, la discussion s’arrête sur l’adolescence de Brian à Santa Monica. Il a fréquenté les skateboarders et surfers connus de la ville, dont l’histoire est racontée dans le film “Lords of Dogtown”. C’est un des films préféré d’Elouan qui a des étoiles dans les yeux.
Au fur et a mesure de la route, Brian nous commente le paysage et les site d’intérêts historique. Il nous parle notamment de l’assèchement de la région pour alimenter Los Angeles en eau. Il y avait un grand lac dans le passé, avec des habitations et même un ferry. Mais tout a été rasé pour tromper les apparences, tout n’est plus qu’un désert.
On croise aussi un musée du western, une base d’entrainement de l’armée et les anciens centre de rétentions des immigrés d’origine japonaise pendant la seconde guerre mondiale.
Brian nous conseille de rester à Mammoth Lake et nous fait le tour de la ville. Il y a de la neige un peu partout et la temperature prevue cette nuit est de -10 degrés. Retour au temps canadien, on ne s’y attendait pas… Brian nous donne sa carte et nous dépose à la bibliothèque.
On n’y reste un peu, puis on va monter la tente. On mange dehors devant les derniers rayons du soleil mais on a les doigts glacés. On fait une bière pour l’occasion mais difficile de la savourer. On se dit que l’on va retourner à la bibliothèque, et coup de chance énorme, on rencontre un homme qui promène son chien oui nous y conduit et me donne des gants de compet, que j’avais perdu il y a quelques semaines. On traine, fast-food puis on rentre se coucher.
15/01 il faut qu’on avance au maximum aujourd’hui car le temps prévu le lendemain est mauvais et il fait trop froid dans les montagnes. On marche jusqu’à l’insertion sur la 395 et la première voiture qui passe devant nous s’arrête. Elouan n’était même pas encore arrivé à l’insertion. Notre conducteur nous dépose au village suivant. il a la belle vie, profite des montagnes pour skier… Il y a un petit café sur la route et on s’y arrête. on a besoin de notre confort de la journée. Un camion s’arrete et le conducteur qui n’a pas de place à l’avant nous propose de monter avec la marchandise, des boissons, soit derrière. On s’execute et on s’assoit sur des futs de bière vide pendant une vingtaine de minutes. On n’a pas le droit de toucher aux boissons par contre.
Déposés à Lee Vining, juste à côté du parc de Yosemite fermé pour l’hiver, on tente notre chance en sortie de ville, à côté d’une école, où le traffic est ralenti. Le spot serait parfait si une voiture de police n’était pas en train de contrôler la vitesse des voitures. On attendra un peu plus d’une heure et la shérif donnera des amendes à deux conducteurs.
Le maire du Conte de Bishop s’arrêtera alors. Il se rend à Sacramento pour une réunion avec d’autres maires. Comme la plupart des personnes des derniers jours, il pense que l’on randonnait sur le PCT. On decide de continuer avec lui et de s’arrêter quelques kilomètres avant Sacramento afin de contourner la capitale de l’Etat.
On parle un peu de politique. Démocrate, notre conducteur espère que Bernie Sanders va gagner la primaire démocrate, et surtout que Trump perdra l’élection en fin d’année. Il me pose quelques questions sur mon engagement chez les jeunes écologistes, sur mon rapport au parti vert. Comme avec beaucoup d’américains auparavant, j’essaie de lui expliquer pourquoi selon moi les américain “de gauche” ont tort de s’appeler “liberal”. Surtout que lui se considère socialiste.
Il nous parle de son travail, notamment de sa lutte contre la société de l’eau de Los Angeles dont on a déjà parlé auparavant.
Avant d’être maire, il était professeur d’espagnol. Il a vécu au Panama et au Guatemala. Il se prépare pour une nouvelle élection au mois de mars, face à une candidate républicaine qui n’a pas l’air très sympa. On compare leur tract.
On lui dit qu’on espère qu’il va gagner.
Sur la route, on rentre brièvement dans l’Etat du Nevada, puis on retraverse les montagnes vers l’ouest. Dans les monts enneigés, les services des forêts brûlent des piles de bois pour prévenir des incendies l’été. Il nous dépose à Placerville ou l’on tente notre chance malgré l’arrivée prochaine de la nuit.
Et on a raison, une voiture s’arrête dès qu’on se poste en sortie de ville. Isidora nous dit tout de suite qu’elle ne parle pas anglais. Elle nous dit aller à Grass Valley, plein nord. On n’espérait pas du tout être aussi loin ce soir, c’est parfait. Isidora est une immigrée illégale nous explique-t-elle, originaire du Chili. On utilise nos quelques connaissances en espagnol et on arrive à comprendre qu’elle habite aux Etats-Unis et qu’elle travaille dans des fermes de marijuana (tripping). Je suis assis derrière, sur un lit et j’ai dû mal à me sentir en confiance parce que Isidora n’est pas très concentrée dans sa conduite. Elle conduit très lentement et ne regarde pas trop l’itinéraire. Si bien qu’elle se fait doubler par la droite par une voiture qui nous suit depuis trente minutes, et qui nous klaxonne pour l’occasion. Je propose de conduire quand elle me dit qu’elle est fatiguée mais elle refuse. On parle un peu de l’Amérique du Sud mais j’ai vraiment dû mal à rester dans la discussion.
Elle nous dépose à côté d’un parc où l’on va dormir cette nuit.
16/01 On est jeudi. Le temps prévu aujourd’hui est pourri mais on décide d’avancer vers Ashland où l’on viendra nous chercher pour commencer notre woofing samedi. On va se prendre un café, comme chaque matin où l’on en a l’occasion. Puis on va se poster vers l’insertion de la 20 ouest. Bien évidemment, il se met à pleuvoir dès que l’on quitte le café. Une voiture s’arrête conduite par un Kurt Cobain bien barraque. Il nous conduit quelques minutes et nous dépose juste après un feu sur un bon spot. On sait peu de choses de lui à part qu’il travaille dans la drogue. Un agent d’entretien des route nous amène presque immédiatement sur la jonction avec la 70 qui doit nous amener au nord. On a du mal à se comprendre et donc on parle peu. On est entourés de marais, remplis d’oiseau.
A Marysville, un homme nous donne des biscuits. On marche pour faire du stop sous un pont et tout de suite Keita s’arrête au volant d’une belle cadillac, blanche, chaude et confortable. On s’excuse de la salir mais il nous dit de ne pas nous inquiéter. C’est la première fois qu’il prend des autostoppeurs, et quand il nous a vu sous le pont à l’abri de la pluie, il s’est dit qu’on avait besoin d’un coup de main.
Il ne travaille pas aujourd’hui et rentre chez lui se reposer. C’est un passionné de moto qui apparemment roule très vite parfois. Les flics ne l’embêtent pas, ils ne peuvent pas le rattraper. Je choisis la sortie où il peut nous déposer à Oroville, que j’ai repéré sur Google Maps et devrait nous offrir une belle rampe d’insertion.
C’est le cas. Elouan se met à l’abri sous un arbre et je pouce. Un pick up s’arrête mais le mec n’a qu’une place. Ca ne le dérange pas que l’on se sert devant. Les sacs sont déposés en extérieur à l’arrière et on se sert devant. C’est un ;militant chrétien qui a fait des missions pour des associations en Australie dont il revient. Il a exactement mon age, et s’est marié avec sa femme récemment, alors qu’il ne l’a rencontré il y a seulement un an en Australie. Il est engagé un peu partout. Aujourd’hui, il devait aider à retaper une maison mais tout a été arrêté à cause du temps. Il aide aussi les victimes de l’incendie de paradise city à reconstruire leur vie. Le coeur sur la main.
Il nous dépose à Chico. Là, deux peintres de bâtiments agricoles industriels se proposent de nous avancer jusqu’à un endroit qui pourraient nous avancer. Leurs travaux ont aussi été annulés à cause du temps. Une bénédiction cette pluie. Le conducteur a fait du stop et veut nous aider. Ca les fait rire quand on leur dit qu’il fait froid dehors puisqu’ils viennent d’un Etat où les hivers sont bien plus rudes. Finalement, la route redevient une deux voies et ils nous déposent juste après un feu. Parfait. Et il ne pleut plus.
Et là, le miracle. Une voiture nous klaxonne. On va voir. Kevin nous demande où l’on va. En Oregon, on lui répond.
C’est où il se rend. Yes…
Kevin est en béquille, son talon sous plâtre. Tout de suite, il nous raconte ce qu’il lui est arrivé. Cela devient une habitude, il travaille la drogue, il transporte de l’herbe. L’autre jour, il s’est fait attaqué par deux personnes pour sa cargaison. Il a failli sortir son pistolet mais finalement y a renoncé. Trop peur de mourir et de laisser sa fille seule. Dans sa fuite et sous l’émotion il a percuté une voiture et.. s’est fait tapé par ses propriétaires
- En 5 minutes, je me suis fait tabassé par quatre personnes. C’est ce qu’on appelle une mauvaise journée.
Kevin a une vie familiale assez tumultueuse. Il a élevé 7 enfants, qu’il a eu avec des femmes différentes. Mais c’est lui qui s’est chargé de leur éducation. Il a aussi adopté une fille.
On passe une super journée avec lui, à écouter de la musique, à se raconter des histoires. L’autoroute 5 est momentanément fermée pour cause de neige et on part faire des provisions de nourriture dans l’éventualité où l’on serait coincé sous la neige. Je prépare les sandwichs et les fait passer devant. Je m’endors un peu aussi. Finalement, on arrive à Ashland, en Oregon, et on découvre la ville toute enneigée. Kevin nous fait faire le tour de la ville, on repère quelques endroits où l’on pourrait planter la tente. Puis, Kevin nous apprend que les bains chauds ne coûtent que 10 dollars et sont ouverts jusqu’à minuit. Il nous y dépose et repart vers le nord.
On passe la fin de la journée à faire des saunas, des hammams, à sauter dans le bain froid et à se délasser dans le bain chaud. On se détend. On quitte le site vers 22h30 et on doit marcher une heure jusqu’au parc repéré plus tôt. On a du mal à y trouver un spot non enneigé et un peu caché.
17/01 On se lève tot. On trouve un super endroit pour le matin : le café n’y coute que deux dollars et ils y vendent les patisseries de la veille à 1$ pièce. On rafle tout. Et on repart au spa où l’on passe le reste de la journée. On y rencontrera le soir un américain francophone qui a vécu un an à Poitiers. On hallucine tous les trois de la coincidence. Malheureusement il ne peut pas nous loger. Ce soir, on dort sous un pont à côté du spa. Il y fait sec. On a bien demandé le tarif du camping du spa, mais la nuit nous couterait 40$ par nuit pour nous deux. Tout ca pour planter une tente sous la neige, je préfère dormir sous mon pont.



















Encore des aventures +++ nous espérons que vous êtes au chaud et que vous avez de bons repas. Pauline se marie le 25 Avril... Bisous
RépondreSupprimerQuel roman, j'ai du m'y reprendre en plusieurs fois pour tout lire faute de temps. Vous allez bientôt repartir du woofing alors bonne route à chacun et profitez de vos derniers jours aux USA. Bisous. Votre fan préférée.
RépondreSupprimerQue d aventures !! Bons pouces 👍 👍 👍 bises
RépondreSupprimerMon vieux atlas des années 80 est content, il sort souvent pour suivre votre vos voyages
RépondreSupprimerBiz
Bonjour les gars !
RépondreSupprimerIl y a des moments où on attend, mais il y a aussi les très bons moments à partager comme ces derniers jours .
Quelle joie pour nous de vous lire bien installés dans un canapé, mais parfois on aimerait pouvoir partager un peu de ce confort avec vous .
Mais à chacun son âge et ses plaisirs .
Profitez de votre grand travel à fond .
Vous avez une chance extraordinaire même si la vie est dure parfois .
Je vous embrasse très fort pour vous réchauffer .A bientôt la suite ... d'un endroit plus cocooning.