Début au Mexique - Sonora - 01 au 03 mars
01/03
Réveil à Los Angeles. On dit au revoir à nos hôtes et on part prendre notre bus Greyhound pour Hermosillo. En début d'après-midi, la frontière est passée à Tijuana. On a le droit à 6 mois sur le territoire.
On change de bus, et de compagnie. Et pour le meilleur. Les sièges sont extrêmement confortables, se penchent vers l'arrière. On roule toute la nuit et on assiste à un contrôle du bus et de l'ensemble des voyageurs vers 2 heures du matin. On se retrouve seuls dans le bus avant de comprendre qu'il nous faut descendre. Il fait très froid dehors...
02/03
On remonte, et on finit par arriver avec 8 heures du matin à Hermosillo. On traverse le centre ville en attirant le regard des locaux, il n'y a pas beaucoup de gringos dans le coins. Puis, on mange nos premieres tortillas dans le marché municipal couvert. On s'habitue très vite au pesos, d'autant plus que c'est vraiment avantageux pour nous.
Puis on marche pour commencer le stop. Arrivés à une bonne insertion, on a à peine le temps de se demander si cela va marcher ici qu'un beau camion jaune s'arrête. On comprend pas tout ce que notre conducteur nous dit mais on comprend qu'il va dans notre direction (c'est à dire vers la côte) pendant quelques temps. Je m'installe sur le lit et Elouan sur le siège passager. On communique avec nos quelques connaissances d'espagnol et à l'aide du traducteur sur mon téléphone. José nous dit qu'il habite à Navojoa, plus au sud, et nous montre des photos de sa famille. Il transporte du sel aujourd'hui et travaille un peu partout dans la région. Il nous dit de nous méfier de la ville de Culiacan dans le Sinaloa où la mafia est très presente. C'est la ville d'El Chapo, ou de Chapo Guzman, je ne suis pas sur.
On roule doucement (50,60 km/h) à travers les cactus, et après deux heures, on arrive à Guaymas, une petite ville au bord de la mer.
José nous donne son numéro et repart vers le sud et nous on prend un bus pour nous rendre en ville.
On est beaucoup plus riche qu'au Canada ou aux States ici et on a désormais les moyens de se payer des nuits à l'hôtel. Mais peu cher. Il est à peine 14heures qu'on est déjà installé dans notre chambre. Une bonne première journée.
Après avoir déposé notre lessive, on part se promener le long de la côte en compagnie des pélicans et de nombreux détritus. On visite quelques maisons en ruine, puis on part mange du poisson, devenu également abordable de ce côté de la frontière. On se fait plaisir ce jour.
La balade continue à travers le centre, stoppée pour une bière dans un bar glaucke et sombre. On continue de faire rire les locaux. "Gringos" dit un vendeur de rue à notre passage.
On profite de notre confort de ce soir pour regarder Porco Rosso. Aux Etats-Unis, on n'avait pas accès aux Miyazaki sur Netflix... C'est le cas désormais.
03/03
On se met sur la route vers 11h, direction le sud et la ville d'Obregon. Deux heures d'attente à Guaymas, puis un premier pick-up nous propose de monter à l'arrière. Contrairement aux Etats-Unis, ici, c'est la norme. Tout le monde fait cela. A Empalme, on attend 10 minutes avant que Xavier ne s'arrête. On pose les sacs à l'arrière dans le pick-up bien chargée et on se sert à l'avant. On est quatre pour trois places. Notre conducteur est assez bavard. Il nous parle de Culiacan et encense sa ville. Pour lui, c'est l'un des endroits les plus sûrs au Mexique. Les gens y sont solidaires et la ville magnifique. Moi qui avait un peu peur d'y passer, cela me rassure un peu. J'ai passé la soirée de la veille à lire les recomandations des gouvernements américains et canadiens qui conseillent fortement d'éviter la zone.
Xavier aurait, de ce que l'on a compris, fait partie de la mafia. On sait qu'il est charpentier et on en apprend pas beaucoup plus. Sur la route, on se fait controler par la police. Xavier reçoit une amende car il n'a pas le bon permis et on nous pose quelques questions. Je dis
- No hablo espanol.
Et le policier me répond : - Si, tu sais parler espagnol. Puis il continue de me poser des questions que j'ai du mal à comprendre. Sympa.
Xavier se rend à Culiacan mais on décide de ne pas faire toute la route avec lui. On avait dit à José que si on arrivait à Navojoa avant la tombée de la nuit, on viendrait à sa rencontre et on ferait la route jusqu'à Culiacan avec lui de nuit. Il doit aussi se rendre là-bas.
A Navojoa, Xavier nous donne son numéro au cas où l'on aurait besoin d'aide à Culiacan, puis continue sa route vers le sud. On rejoint la maison de José mais il n'est pas là pour le moment. Alors qu'on mange un hot dog, c'est son fils, José également qui vient à notre rencontre avec sa soeur et sa nièce de 3 ans Gabriella. Ils nous conduisent dans la maison familiale.
C'est une petite maison, avec sa cuisine dans l'entrée, et un couloir qui mène aux deux chambres que se partagent tous les membres de la famille. On rentre Lupita, la femme de José le père, la femme de José le fils dont je n'ai plus le prénom, et également le petit fils de José de 1 an : José.
Toute la famille est installé devant la télé. On discute un peu timidement pendant que José essaie de s'échapper de la pièce. José finit par arriver du travail avec son camion jaune. Il dit que l'on partira vers 22h/23h. En attendant, on reste avec la famille. Gabriella retrouve son grand-père qu'elle appelle "puto" ou "grosso puto" et auquel elle aime donner des coups à son ventre. Cela fait rire José. On part en balade en voiture pour faire quelques courses. José nous sert des bières en canettes, Tecate, qu'il jette par la fenêtre de la voiture quand elles sont terminées. On fait la rencontre de la mère José, toute la famille y passe. Lupita nous pose quelques questions sur Paris, la ville de l'amour. Sur le retour, on s'arrête sur un terrain vague et les quatre mecs que l'on est se trouve un coin pour pisser. "Au Mexique, on pisse jamais seul nous dit José."
Retour à la maison. Quelques minutes plus tard, on repart avec une autre équipe visiter le centre ville. On prend de nombreuses photos devant chaque monument. On rentre dans une église en pleine messe. Le prêtre et les fidèles chantent une chanson magnifique, accompagnés par une guitare. De nombreux croyants ont les deux mains levées vers le ciel.
De retour à la maison, on s'installe entre homme devant la maison et les femmes nous servent en tortillas. Bon... On va pas faire des leçons de féminisme... C'est délicieux. On propose à Lupita de faire la vaisselle mais c'est hors de question pour elle. On nous offre des petits sombreros que l'on accroche à nos sacs. José nous dit :
- No tenemos lujo somos humildes pero unidos.
Ce qui signifie : "Nous n'avons pas de luxe. Nous sommes humbles, mais unis.
A 11 heures, José dit qu'il va dormir une heure avant de prendre la route et je vais faire un somme aussi. A minuit, Elouan vient me réveiller. Je quitte mon lit et vais m'installer dans celui du camion. Elouan devra veiller jusqu'à 3heures du matin puis je prendrai sa place. Je suis tellement bien dans mon duvet.
Elouan me dit que quand on quitte la ville, José fait trois fois le signe de croix. Ils discutent pas mal. A mon réveil, je suis un peu moins bavard. J'essaie de m'endormir un peu sur le siège mais ça bouge trop.
Vers 6 heures on atteind la ville. José nous dépose pas trop loin du centre que l'on rejoint à pieds après s'être dit au revoir.
Réveil à Los Angeles. On dit au revoir à nos hôtes et on part prendre notre bus Greyhound pour Hermosillo. En début d'après-midi, la frontière est passée à Tijuana. On a le droit à 6 mois sur le territoire.
On change de bus, et de compagnie. Et pour le meilleur. Les sièges sont extrêmement confortables, se penchent vers l'arrière. On roule toute la nuit et on assiste à un contrôle du bus et de l'ensemble des voyageurs vers 2 heures du matin. On se retrouve seuls dans le bus avant de comprendre qu'il nous faut descendre. Il fait très froid dehors...
02/03
On remonte, et on finit par arriver avec 8 heures du matin à Hermosillo. On traverse le centre ville en attirant le regard des locaux, il n'y a pas beaucoup de gringos dans le coins. Puis, on mange nos premieres tortillas dans le marché municipal couvert. On s'habitue très vite au pesos, d'autant plus que c'est vraiment avantageux pour nous.
Puis on marche pour commencer le stop. Arrivés à une bonne insertion, on a à peine le temps de se demander si cela va marcher ici qu'un beau camion jaune s'arrête. On comprend pas tout ce que notre conducteur nous dit mais on comprend qu'il va dans notre direction (c'est à dire vers la côte) pendant quelques temps. Je m'installe sur le lit et Elouan sur le siège passager. On communique avec nos quelques connaissances d'espagnol et à l'aide du traducteur sur mon téléphone. José nous dit qu'il habite à Navojoa, plus au sud, et nous montre des photos de sa famille. Il transporte du sel aujourd'hui et travaille un peu partout dans la région. Il nous dit de nous méfier de la ville de Culiacan dans le Sinaloa où la mafia est très presente. C'est la ville d'El Chapo, ou de Chapo Guzman, je ne suis pas sur.
On roule doucement (50,60 km/h) à travers les cactus, et après deux heures, on arrive à Guaymas, une petite ville au bord de la mer.
José nous donne son numéro et repart vers le sud et nous on prend un bus pour nous rendre en ville.
On est beaucoup plus riche qu'au Canada ou aux States ici et on a désormais les moyens de se payer des nuits à l'hôtel. Mais peu cher. Il est à peine 14heures qu'on est déjà installé dans notre chambre. Une bonne première journée.
Après avoir déposé notre lessive, on part se promener le long de la côte en compagnie des pélicans et de nombreux détritus. On visite quelques maisons en ruine, puis on part mange du poisson, devenu également abordable de ce côté de la frontière. On se fait plaisir ce jour.
La balade continue à travers le centre, stoppée pour une bière dans un bar glaucke et sombre. On continue de faire rire les locaux. "Gringos" dit un vendeur de rue à notre passage.
On profite de notre confort de ce soir pour regarder Porco Rosso. Aux Etats-Unis, on n'avait pas accès aux Miyazaki sur Netflix... C'est le cas désormais.
03/03
On se met sur la route vers 11h, direction le sud et la ville d'Obregon. Deux heures d'attente à Guaymas, puis un premier pick-up nous propose de monter à l'arrière. Contrairement aux Etats-Unis, ici, c'est la norme. Tout le monde fait cela. A Empalme, on attend 10 minutes avant que Xavier ne s'arrête. On pose les sacs à l'arrière dans le pick-up bien chargée et on se sert à l'avant. On est quatre pour trois places. Notre conducteur est assez bavard. Il nous parle de Culiacan et encense sa ville. Pour lui, c'est l'un des endroits les plus sûrs au Mexique. Les gens y sont solidaires et la ville magnifique. Moi qui avait un peu peur d'y passer, cela me rassure un peu. J'ai passé la soirée de la veille à lire les recomandations des gouvernements américains et canadiens qui conseillent fortement d'éviter la zone.
Xavier aurait, de ce que l'on a compris, fait partie de la mafia. On sait qu'il est charpentier et on en apprend pas beaucoup plus. Sur la route, on se fait controler par la police. Xavier reçoit une amende car il n'a pas le bon permis et on nous pose quelques questions. Je dis
- No hablo espanol.
Et le policier me répond : - Si, tu sais parler espagnol. Puis il continue de me poser des questions que j'ai du mal à comprendre. Sympa.
Xavier se rend à Culiacan mais on décide de ne pas faire toute la route avec lui. On avait dit à José que si on arrivait à Navojoa avant la tombée de la nuit, on viendrait à sa rencontre et on ferait la route jusqu'à Culiacan avec lui de nuit. Il doit aussi se rendre là-bas.
A Navojoa, Xavier nous donne son numéro au cas où l'on aurait besoin d'aide à Culiacan, puis continue sa route vers le sud. On rejoint la maison de José mais il n'est pas là pour le moment. Alors qu'on mange un hot dog, c'est son fils, José également qui vient à notre rencontre avec sa soeur et sa nièce de 3 ans Gabriella. Ils nous conduisent dans la maison familiale.
C'est une petite maison, avec sa cuisine dans l'entrée, et un couloir qui mène aux deux chambres que se partagent tous les membres de la famille. On rentre Lupita, la femme de José le père, la femme de José le fils dont je n'ai plus le prénom, et également le petit fils de José de 1 an : José.
Toute la famille est installé devant la télé. On discute un peu timidement pendant que José essaie de s'échapper de la pièce. José finit par arriver du travail avec son camion jaune. Il dit que l'on partira vers 22h/23h. En attendant, on reste avec la famille. Gabriella retrouve son grand-père qu'elle appelle "puto" ou "grosso puto" et auquel elle aime donner des coups à son ventre. Cela fait rire José. On part en balade en voiture pour faire quelques courses. José nous sert des bières en canettes, Tecate, qu'il jette par la fenêtre de la voiture quand elles sont terminées. On fait la rencontre de la mère José, toute la famille y passe. Lupita nous pose quelques questions sur Paris, la ville de l'amour. Sur le retour, on s'arrête sur un terrain vague et les quatre mecs que l'on est se trouve un coin pour pisser. "Au Mexique, on pisse jamais seul nous dit José."
Retour à la maison. Quelques minutes plus tard, on repart avec une autre équipe visiter le centre ville. On prend de nombreuses photos devant chaque monument. On rentre dans une église en pleine messe. Le prêtre et les fidèles chantent une chanson magnifique, accompagnés par une guitare. De nombreux croyants ont les deux mains levées vers le ciel.
De retour à la maison, on s'installe entre homme devant la maison et les femmes nous servent en tortillas. Bon... On va pas faire des leçons de féminisme... C'est délicieux. On propose à Lupita de faire la vaisselle mais c'est hors de question pour elle. On nous offre des petits sombreros que l'on accroche à nos sacs. José nous dit :
- No tenemos lujo somos humildes pero unidos.
Ce qui signifie : "Nous n'avons pas de luxe. Nous sommes humbles, mais unis.
A 11 heures, José dit qu'il va dormir une heure avant de prendre la route et je vais faire un somme aussi. A minuit, Elouan vient me réveiller. Je quitte mon lit et vais m'installer dans celui du camion. Elouan devra veiller jusqu'à 3heures du matin puis je prendrai sa place. Je suis tellement bien dans mon duvet.
Elouan me dit que quand on quitte la ville, José fait trois fois le signe de croix. Ils discutent pas mal. A mon réveil, je suis un peu moins bavard. J'essaie de m'endormir un peu sur le siège mais ça bouge trop.
Vers 6 heures on atteind la ville. José nous dépose pas trop loin du centre que l'on rejoint à pieds après s'être dit au revoir.















Vous voilà donc au Mexique!! Vous arrivez à vous comprendre dans la langue du pays. Vous allez pouvoir faire le tour du monde sans problème et devenir multilingue. Avec le Covid.19 c'est triste en France bien que les élèves sont heureux de ne pas avoir classe. Nous espérons que pour vous tout ira bien. Vous risquez de rester un bon moment au Mexique si les frontières font un blocage. C'est un beau pays malheureusement très pauvre c'est pour cela que vous avez l'impression d'être devenu plus riche. Soyez prudents.On pense bien à vous avec nos plus gros bisous.
RépondreSupprimerVous avez atteint le pays que j'ai préféré parmi tous ceux que nous avons visités ... C'était au siècle d'avant ... 1999 !
RépondreSupprimerNous pensions y retourner à la retraite et passer beaucoup de temps en amérique latine, et pourquoi pas s'y installer un moment ...
La maladie et mon cœur endommagé en ont décidé autrement .
Mais nous avons bien profité tant que nous avons pu , alors il ne faut rien regretter et je suis très contente que la génération suivant la suivante ait la chance de poursuivre la quête (la suivante l'ayant déjà assuré, Samuel nous ayant accompagnés avec un copain .)
Ce n'est que le début d'une autre vision du monde, d'une autre Amérique ...
Ce grand peuple a aussi ses travers, il faut rester vigilants mais c'est si beau ! Je vais rêver grâce à vous , pendant que nous sommes en quarantaine en Europe.
Bon vent et mes plus gros bisous .🥰
Je pense bien à vous dans cette décision prudente de suspendre provisoirement cette magnifique aventure. Mais je ne doute pas et espère vous lire à nouveau après l'entracte imposée. Un défi de rependre le tour de l'Amérique dans les prochains mois.
RépondreSupprimerCe serait un beau projet: pourquoi ne pas renouvelé cette magnitude expérience tout les deux et de reprendre la route là ou vous la laisserez mercredi. Votre fan préférée
Coucou !
RépondreSupprimerMaman nous annonce votre retour pour une escale en France .
C'est bien de revenir, nul ne peut prévoir l'avenir proche, mais le vôtre a beaucoup d'années devant lui pour recommencer un circuit dédié à l'Amérique "latine" dans quelques mois ou l'année prochaine .
(d'ailleurs je radote, c'est la même chose).
Vous n'avez rien à prouver ! Vous avez déjà bien géré jusqu'à maintenant et le fait de rentrer montre juste que vous êtes raisonnables (malgré tout) et intelligents .
Personnellement, je suis très heureuse de ce que vous faites, en espérant qu'en avril ou mai, une fois terminée notre galère , nous pourrons nous retrouver dans le Morbihan .
Accueillez tous les deux au réveil le livraison de baisers non empoisonnés .
😘😘👍
Bravo pour votre retour. C'est très difficile d'être malade dans un pays étranger .
RépondreSupprimerEn France il y a beaucoup de changements à cause du confinement mais aussi de la solidarité. Ce soir nous nous réunissons aux fenêtres pour applaudir et remercier les soignants. Nous nous pouvons aller dans le jardin où les enfants jouent toute la journée, on est quitte de sortir en montrant notre motif de sortie. Il y a des queues dans tous les magasins alimentaires et à la poste. On peut quand même faire un peu de sport individuel mais juste en bas de l'immeuble. Aucune visite n'est tolérée même familiale. Tout le monde s'acquitte de ces contraintes sachant qu'on n'a pas d'autres solutions. On espère vous voir très bientôt et nous vous embrassons de tout notre coeur.