Copenhague et traversée du Danemark
04.11 Suite
Déposé à Copenhague. Une heure de marche vers le centre ville. Je repéré des endroits cachés dans un parc où je pourrais éventuellement planquer ma tente. Sur les quais, je demande une information à une personne dans la rue. On parle un peu, elle a l'air sympa, alors je lui demande presque immédiatement si je peux dormir chez elle. Elle hésite, donc je lui donne mon numéro pour qu'elle puisse me contacter quand elle aura un avis. Je marche encore une heure dans le centre de Copenhague. Je remonte les quais vers le nord. La ville me plaît immédiatement.
Le poids de mon sac à dos me fait souffrir et je me dirige donc vers la bibliothèque principale. J'y reste de 16h30 à 20h. Pas mal de gens avec des sacs à dos, matelas et sac de couchage comme moi. Mais ils ont plus la cinquantaine. Peu avant de partir, je reçois un SMS de Susan. Elle ne se sent pas de me loger mais me conseille de me rendre dans un lieu nommé Makvaerket, à 60km à l'ouest de Copenhague. Elle me decrit le collectif, des gens accueillants. Nous prenons rendez-vous pour boire un café le lendemain.
05.11
Finalement pas de café. Susan est malade ce matin. Je décide d'en boire un tout seul malgré tout. 4 euros, ça pique. Je repère sur Hitchwiki un lieu pour partir vers l'ouest, puis je me mets en marche en faisant un détour pour découvrir d'autres quartiers de Copenhague.
J'arrive à mon premier point de stop officiel et je n'y attends pas plus de 10 minutes avant de trouver une voiture qui peut me déposer à Holbaek. Le conducteur travaille au ministère des affaires étrangères sur les questions de l'énergie. Il revient d'un séminaire à Copenhague et rentre chez lui à Aarhus en prenant le ferry. Finalement, il me dépose à Roskilde qu'il ne conseille de visiter. Il s'y trouve une église avec les tombeaux des rois du Danemark. Il y a des casiers gratuits à la bibliothèque. La ville est sympa, mais l'entrée de l'église est payante. On me laisse jeter un furtif coup d'oeil.
De retour sur la route, je tombe tout de suite sur Poul, d'origine Roumaine, qui me dépose jusqu'au Makvaerket. Il n'aime pas trop le Danemark même si il y a fondé une famille. Il trouve les Danois racistes mais comme compromis, il gagne bien sa vie.
Le lieu où il me dépose m'a l'air vide, puis j'aperçois deux personnes en train de cuisiner. Peter et Line préparent le repas pour soixante personnes, qui doivent venir à une soirée organisée ce soir au Makvaerket. Ils me disent que je suis arrivé au bon moment. Je me joins à eux. On coupe des courges, des betteraves, je prépare du beurre d'ail. Puis, nous buvons une bière sur une terrasse où je commence à découvrir l'ancienne usine, désormais transformé en lieu culturel. Peter et Line m'expliquent qu'ils viennent ici une fois par mois pour cuisiner pour des événements. Personne n'habite réellement le lieu, mais plutôt les horizons. L'été, des woofers y restent pour travailler sur différents projets.
Vers 18 heures, le monde commence à arriver. Beaucoup de famille avec des jeunes enfants. Le dîner est servi, le bar ouvert, tout cela dans une salle à plafond haut qui sert également d'école de cirque. Les gens viennent en groupe, pas évident de s'intégrer à l'un d'eux. A un moment, Line nous invite à une surprise. Elle nous place dans un couloir de l'église par couple, puis, les uns derrière les autres, nous déambulons dans l'usine. Dans chaque couple, l'un à les yeux fermés, l'autre le guide. Je ne compte pas combien d'escaliers nous prenons, ça n'en finit jamais. Puis nous nous retrouvons dans une salle dans laquelle nous sommes invités à prendre un verre de bulle, à faire passer de mains en mains deux briques, puis nous lançons en l'air une poignée de sciure. Il s'agit en fait de l'inauguration de l'escalier en brique sur lequel je suis assis. C'est Line qui s'est chargée des travaux.
La soirée poursuit son cours. Je parle avec un petit groupe composé d'une allemande et de deux italiens. Je danse un peu. A minuit, je pars me coucher.
Déposé à Copenhague. Une heure de marche vers le centre ville. Je repéré des endroits cachés dans un parc où je pourrais éventuellement planquer ma tente. Sur les quais, je demande une information à une personne dans la rue. On parle un peu, elle a l'air sympa, alors je lui demande presque immédiatement si je peux dormir chez elle. Elle hésite, donc je lui donne mon numéro pour qu'elle puisse me contacter quand elle aura un avis. Je marche encore une heure dans le centre de Copenhague. Je remonte les quais vers le nord. La ville me plaît immédiatement.
Le poids de mon sac à dos me fait souffrir et je me dirige donc vers la bibliothèque principale. J'y reste de 16h30 à 20h. Pas mal de gens avec des sacs à dos, matelas et sac de couchage comme moi. Mais ils ont plus la cinquantaine. Peu avant de partir, je reçois un SMS de Susan. Elle ne se sent pas de me loger mais me conseille de me rendre dans un lieu nommé Makvaerket, à 60km à l'ouest de Copenhague. Elle me decrit le collectif, des gens accueillants. Nous prenons rendez-vous pour boire un café le lendemain.
05.11
Finalement pas de café. Susan est malade ce matin. Je décide d'en boire un tout seul malgré tout. 4 euros, ça pique. Je repère sur Hitchwiki un lieu pour partir vers l'ouest, puis je me mets en marche en faisant un détour pour découvrir d'autres quartiers de Copenhague.
J'arrive à mon premier point de stop officiel et je n'y attends pas plus de 10 minutes avant de trouver une voiture qui peut me déposer à Holbaek. Le conducteur travaille au ministère des affaires étrangères sur les questions de l'énergie. Il revient d'un séminaire à Copenhague et rentre chez lui à Aarhus en prenant le ferry. Finalement, il me dépose à Roskilde qu'il ne conseille de visiter. Il s'y trouve une église avec les tombeaux des rois du Danemark. Il y a des casiers gratuits à la bibliothèque. La ville est sympa, mais l'entrée de l'église est payante. On me laisse jeter un furtif coup d'oeil.
De retour sur la route, je tombe tout de suite sur Poul, d'origine Roumaine, qui me dépose jusqu'au Makvaerket. Il n'aime pas trop le Danemark même si il y a fondé une famille. Il trouve les Danois racistes mais comme compromis, il gagne bien sa vie.
Le lieu où il me dépose m'a l'air vide, puis j'aperçois deux personnes en train de cuisiner. Peter et Line préparent le repas pour soixante personnes, qui doivent venir à une soirée organisée ce soir au Makvaerket. Ils me disent que je suis arrivé au bon moment. Je me joins à eux. On coupe des courges, des betteraves, je prépare du beurre d'ail. Puis, nous buvons une bière sur une terrasse où je commence à découvrir l'ancienne usine, désormais transformé en lieu culturel. Peter et Line m'expliquent qu'ils viennent ici une fois par mois pour cuisiner pour des événements. Personne n'habite réellement le lieu, mais plutôt les horizons. L'été, des woofers y restent pour travailler sur différents projets.
Vers 18 heures, le monde commence à arriver. Beaucoup de famille avec des jeunes enfants. Le dîner est servi, le bar ouvert, tout cela dans une salle à plafond haut qui sert également d'école de cirque. Les gens viennent en groupe, pas évident de s'intégrer à l'un d'eux. A un moment, Line nous invite à une surprise. Elle nous place dans un couloir de l'église par couple, puis, les uns derrière les autres, nous déambulons dans l'usine. Dans chaque couple, l'un à les yeux fermés, l'autre le guide. Je ne compte pas combien d'escaliers nous prenons, ça n'en finit jamais. Puis nous nous retrouvons dans une salle dans laquelle nous sommes invités à prendre un verre de bulle, à faire passer de mains en mains deux briques, puis nous lançons en l'air une poignée de sciure. Il s'agit en fait de l'inauguration de l'escalier en brique sur lequel je suis assis. C'est Line qui s'est chargée des travaux.
La soirée poursuit son cours. Je parle avec un petit groupe composé d'une allemande et de deux italiens. Je danse un peu. A minuit, je pars me coucher.
06.11
Réveil après neuf heures, ça fait longtemps. Le bâtiment est presque vide, je ne croise personne. J'en profite pour le visiter. On y trouve un peu de tout : un atelier poterie, un panier de basket en intérieur, des fresques murales, des vélos, du bordel. J'écris.
Je commence à croiser un long vers 11h30. Ils se rassemblent pour une réunion qui aura lieu à midi. On me propose un hébergement dans le coin, mais je préfère poursuivre vers l'Ouest. Je dis au revoir, tout particulièrement à Line et Peter.
Je marche jusqu'à Knabstrup, je m'arrête dans une boulangerie. Une voiture m'emmène à Mørkøv, m'y dépose pour faire des courses, puis me reprend pour finalement me déposer à Tornved. Le conducteur connaît bien Makvaerket. Je n'ai aucun mal à arrêter une voiture pour Slagelse. Mon conducteur est un saxophoniste qui va répéter avec son groupe. Ils ne jouent que du Dire Straits. Je marche jusque vers la route de Odense, sur l'île de Fyn. J'aimerais y dormir ce soir. J'ai repéré un abri en bois sur la cote, proche du pont. La femme qui me conduit jusqu'à Korsør, avant le pont, me dit qu'il y en a également près de la gare et de la gare. J'essaie tout de même de traverser le pont avant la tombée de la nuit, mais très peu de voiture et l'accalmie s'arrête. Il se remet à pleuvoir. Je décide donc de trouver les abris et après 30 minutes de marché, j'y arrive. Ce sont de petites cabanes en bois dans lesquelles on peut s'allonger. Elles sont ouvertes au vent. Il est possible de faire un feu devant la cabane. J'ai un voisin à priori. Une des cabanes contient un matelas, mais également des sacs, pas mal d'affaires. Pour l'instant, il n'y a personne.Je dîne avec ce qu'il me reste. J'assiste à la tombée de la nuit et je remarque qui j'ai gagné une bonne demi heure de jour le soir en me déplaçant vers l'Ouest ces derniers jours. Je me couche très tôt (18h), je suis crevé.
07.11
J'entends mon voisin tousser ce matin. Je me lève à 7h00, et à 8h00, je suis sur l'insertion de la veille. Assez rapidement un van s'arrête. Son conducteur me dit d'aller à la frontière allemande, à Flensburg. J'ai toujours dans l'idée de passer une nuit sur l'île de Fyn donc je lui dis que je descendrai un peu avant la sortie de l'île. Johannes est allé pêcher quelques jours à Malmö et il rentre chez lui à Hambourg. Il me dit qu'il aime bien aller en France. On parle du covid, et on rigole de l'accusation qui a été faite à la jeunesse de ne pas respecter les règles. Il me dit qu'il existe des écrits de l'Antiquité dans lesquels on reprochait déjà à la jeunesse son comportement. Je pense descendre vers Assens et je lui demande donc de sortir de l'autoroute. Il en profite pour faire le plein et me gâte : poisson en conserve, barres, bonbons. Il réapparaît alors que j'essaie d'aller vers Assens et m'offre un sandwich. Trop sympa.
J'attends peut-être 20 minutes puis je change de plan. Je répète une bibliothèque ouverte à moins de deux kilomètres et je décide d'y marcher. Ça me surprend pour un dimanche. Arrivé sur place, je remarque que je ne pourrai pas y entrer sans la fameuse carte jaune. Je change de plan et je décide de quitter Fyn finalement. J'ai repéré un campement qui a l'air sympa de l'autre côté du pont, au Nord de Fredericia. Une dame emmène sa mère à Kölding et me dépose a l'entrée de Fredericia. Elle trouve qu'il y a trop de restrictions sur les pratiques agricoles dans les politiques climatiques. Puis, un homme m'emmène à la gare de Fredericia. Il connait l'endroit où je souhaite me rendre ce soir. Il me dit qu'il y passe parfois une journée ou deux, à vivre dans la forêt.
En ville, je m'arrête dans un café. Il faisait très clair ce matin et désormais je vous alterner derrière la vitre la lumière et des averses violentes. Bien reposé, je marche au Nord de la ville. Un homme me dépose à quelques kilomètres de mon objectif Tradle Naes, sur une mini route. Il pleut mais je peux me mettre à l'abri dans un hangar.
Une voiture s'arrête. Deux vieux qui m'ont l'air un peu allumé à l'intérieur.
- Bonjour, je ne parle pas Danois. Parlez-vous anglais?
- Non.
- Je vais à Tradle Naes. Pouvez-vous m'avancer?
- Non.
- Où allez-vous?
- À Østerby.
- C'est sur ma route. Pouvez-vous m'y emmener?
- Non.
Je ne comprends pas. "Mais pourquoi vous vous arrêtez alors?" Je leur dis énervé.
Finalement, deux minutes plus tard, une dame m'emmène jusqu'au abris en bois. J'ai encore des voisins ce soir. Ils sont là depuis quatre jours et cherchent des fossiles. Je ne profite pas trop de la vie, il pleut toute la soirée. J'arrive à faire un feu grâce au combustible de mes voisins et je passe la soirée à le regarder et à m'en occuper. Les voisins m'offrent des légumes, une casserole et j'en profite pour faire une soupe. Par contre, ils ne veulent pas récupérer les légumes derrières. Je ne peux pas faire rentrer dans mon sac les deux kgs de chou rouge qu'ils m'ont donné et je finis par les jeter.
08.11
Réveil au sec malgré la pluie. J'aime vraiment ces cabanes. Je dois attendre 10h pour que ça se calme et pouvoir repartir. Une bonne heure de marche, puis un couple m'emmène à la route principale. Un homme fait un détour jusqu'à la route de Kölding. Il est content de voir que des gens font toujours du stop. Un livreur deliveroo d'origine moldave jusqu'à Kolding. Il vit depuis peu au Danemark et ne parle pas danois. Il travaille énormément. Sur l'insertion, j'attends pas plus de deux minutes pour trouver une dame qui va à Haderslev. Elle se rend en Allemagne, dans un parc aquatique où elle va retrouver ses enfants et ses petits enfants.
J'ai quelques heures à tuer avant que Chris et Marie ne rentrent du boulot. Je vais faire des courses. J'ai du mal à trouver de la farine de sarrasin pour les galettes de ce soir que j'ai promis. Par contre je trouve sans souci du cidre breton. On passe une très bonne soirée en écoutant de la musique bretonne et sans parler éducation. Ça fait du bien de marcher dans des lieux connus et de rencontrer des amis.
Réveil au sec malgré la pluie. J'aime vraiment ces cabanes. Je dois attendre 10h pour que ça se calme et pouvoir repartir. Une bonne heure de marche, puis un couple m'emmène à la route principale. Un homme fait un détour jusqu'à la route de Kölding. Il est content de voir que des gens font toujours du stop. Un livreur deliveroo d'origine moldave jusqu'à Kolding. Il vit depuis peu au Danemark et ne parle pas danois. Il travaille énormément. Sur l'insertion, j'attends pas plus de deux minutes pour trouver une dame qui va à Haderslev. Elle se rend en Allemagne, dans un parc aquatique où elle va retrouver ses enfants et ses petits enfants.
J'ai quelques heures à tuer avant que Chris et Marie ne rentrent du boulot. Je vais faire des courses. J'ai du mal à trouver de la farine de sarrasin pour les galettes de ce soir que j'ai promis. Par contre je trouve sans souci du cidre breton. On passe une très bonne soirée en écoutant de la musique bretonne et sans parler éducation. Ça fait du bien de marcher dans des lieux connus et de rencontrer des amis.
Tu as mis du temps avant de reprendre l'histoire ! Apparemment ce n'est pas la meilleure période pour faire du stop+ camping .
RépondreSupprimerHeureusement tu reviens vers nous maintenant, tu auras beaucoup de choses à raconter .
Je te fais de gros bisous en espérant que tu vas toujours bien.
A bientôt mon chéri .