Sur le pouce aux Amériques

Nous arrivons donc mercredi 11 septembre au soir à Lavandésie, gite et ferme de lavande appartenant à Sylvain Rivière, poète et écrivain originaire de la Gaspésie. Sylvain nous montre notre chambre, une cabane en dehors de la maison et nous invite à venir manger à 19h30. Alors, il nous offre en verre de pastis bien chargé et l'on mange ensemble.  Notre chambre  La maison Le champ de lavande Le gite bateau Il nous donne rendez-vous le lendemain à 8h00 pour petit-déjeuner et commencer la journée vers 8h30. Globalement, on travaille 5 heures par jours jusqu'à 13h30, puis on a quartier libre l'après-midi. Sur les deux semaines passées à Lavandésie, nous avons refait quelques sentiers, préparé une rocaille* et nettoyé celles déjà existantes, peint des terrasses et des toilettes sèches, planté des arbres, rangé le matériel pour l'hiver... Je profite de certains travaux pour écouter des émissions de France Culture, ou nous écoutons avec Elouan la bande ori...

On ne se lève pas aussi tôt que souhaité, vers 8 heures. Le temps de se préparer et de se mettre en route suffit à la pluie pour s'intensifier. En espérant une eclaircie, on se cache sous des arbres devant la clairière de la veille, guettant l'arrivée d'une bête noire poilue. Une heure plus tard, on comprend que les ours, eux, ne sont pas cons, ils restent au sec. Finalement, il faut se mettre en marche sous la pluie, seulement 3km mais avec une belle ascension. Arrivés sur la 132, on se poste de chaque côté de la route. Peu importe où vont les gens, tant qu'ils nous déposent plus loin. La deuxième voiture qui passent devant nous s'arrête à mon niveau. Ouf. Ce sont des bretons. Ils vont à Percé vers le sud, où l'on est passé il y a quelques jours. Emeric, 25, le conducteur, habite à Montréal depuis un an avec sa copine. C'est un navigateur qui a passé l'année précédente sur un bateau. Sa mère, Laurence, l'a rejoint pour quelques semaines. Ils prof...

Au matin, pas de pression. On partage un café sur la terrasse inondée de soleil de nos hôtes, avec vue sur le bassin du sud ouest où des cormorans et des fous de Bassan pêchent. En signant le livre d'or de Patrice et Diane, on se rend compte qu'il n'en sont pas à leur coup d'essai : de nombreuses pages témoignent des gens qu'ils ont accueilli chez eux. Ils nous invitent de nouveau ce soir, c'est difficile de refuser mais il faut qu'on avance si on veut vraiment faire le tour de la Gaspésie. Deux étudiants du CEGEP nous proposent rapidement de nous emmener à l'entrée du parc Forillon, où l'on paie un doit de passage. On reçoit également une carte et une petite documentation sur l'attitude à adopter si l'on rencontre des ours noirs, présents dans le parc. Il ne faut pas s'inquiéter, ils sont petits et extrêmement craintifs des hommes. Une troupe de voitures remplies de Gaspésiens et de Français nous dépose un peu plus loin à la page de la ...

Réveil. On ouvre la tente, vue sur la cascade. On a dormi sur des cailloux, mais on ne les a pas senti. Le matos est bon. Nous sommes seuls, c'est seulement lorsqu'on quitte le site que quelques familles arrivent. Il nous marcher 5km pour rejoindre la route, et on profite de se moment pour se baigner dans la rivière. Baignade Retour sur la 132. On attend sur un pont. Finalement, une fille nous dépose un peu plus loin. C'est une hôtesse de l'air en burn out qui se ressource dans une belle maison proche de la mer. A la halte municipale où elle s'arrête, il y a une entrée de la mer dans les terres, un pont pour faire passer la veille ligne ferroviaire. On attend beaucoup quand on reprend le pouce, si bien que je prends plusieurs vues sur le pont, par tout temps. Quand il pleut, on se réfugie sous un pont. Après une heure d'attente, on invente des jeux pour nous occuper : jeter des cailloux sur une cible, jouer à l'équilibriste, jouer de l'armonica......

Réveil vers 10 heures, petit déjeuner avec Matthieu. Il nous fait faire le tour de la ville : on boit un café, on monte sur un phare. C'est très venteux, on est dans la queue de Dorian. Je touche l'Atlantique depuis la Baie des Chaleurs. Devant la baie des chaleurs   On quitte Carleton, pour mieux revenir Nous décidons de profiter des jours devant nous et quittons Carleton en début d'après-midi. Nous souhaitons avancer vers l'est pour notre tour de la Gaspésie. Un homme s'arrête et nous dispose à New Richmond, puis un vieil homme au beau chapeau noir nous dépose un peu plus loin. J'écris trois jours après ces événements et les souvenirs sont flous. Une femme nous conduit jusqu'à Bonaventure. Elle semble connaitre assez bien les gens des environs. Elle nous dit que dans le coin, tout le monde voit un peu qui est qui. Un nouvel homme aux yeux très clairs, fumant au volant, nous montre une photo de sa chienne. Depuis notre départ, nous ne prenons q...

6 septembre C'est parti pour la Gaspésie. On ne se presse pas ce matin. Nous petit-déjeunons avec JC, rentré tard la veille. Puis on marche pour prendre le traversier et nous rendre à Lévis, sur l'A20. C'est en quittant Québec que l'on réalise à quel point le chateau de Frontenac est imposant. De l'autre côté du Saint-Laurent, il reste 40 minutes de marche pour rejoindre l'autoroute direction Rivière -du-Loup. Il y a de la place pour que les voitures s'arrêtent, cela nous rassure. Elouan et le chateau de Frontenac Un homme peut nous conduire à Montmagny, à 30km. Sa voiture est remplie de SQDC - une cinquantaine de boites -, c'est à dire de boites de cannabis vendues par le gouvernement. Il nous parle des orignaux et du danger qu'ils représentent sur la route. A Montmagny, nous attendons depuis quelques minutes quand nous voyons une voiture passer devant nous, qui ne semble pas vouloir prendre  l'autoroute. Finalement, elle s'arrête...

Déposés à l'Université Laval, on ne réalise pas trop. On se regarde en rigolant au milieu des étudiants qui attendent le bus. Jean-Christophe arrive avec sa longue chevelure noire, sa veste en daim, sa chemise blanche à motifs  colorés. On s'enlace après 6 ans sans s'être vus. Sur la route de la maison, il nous demande ce que l'on compte faire à Québec. En accord avec notre réponse, quelques instants plus tard, nous buvons une bière dans le bar où il travaille : Le projet. La soirée continue tard. Elouan tente des figures en skate et se fait offrir une poutine par quelqu'un qui a eu les yeux plus gros que le ventre. Au réveil, il fait très chaud dans l'appartement, ce qui n'atténue pas l'état de fatigue dans laquelle nous sommes plongés. Jean-Christophe nous fait visiter Québec et sa vieille ville. Il dit que c'est le petit secret d'Amérique du Nord : magnifique, pas cher, dynamique, et francophone. Elouan est emerveillé. JC part travailler à...

Michael nous dépose jeudi matin sur une route assez fréquentée en direction de Sorel Tracy sur l'A30, avec possibilité de tourner sur l'A20 en direction de Québec. Montréal est une très grande ville, cernée de voies rapides, d'autoroutes, et nous nous rendons compte que trouver la route de Québec ne va pas être facile. D'autant plus que nous sommes au sud-ouest et que nous nous rendons vers le nord-est. Après une heure d'attente le long d'une route trop fréquentée pour que nous soyons vraiment à l'aise, après s'être fait klaxonné et également recouvert de fumée noire d'un mec très malin dans sa voiture, un jeune homme se décide de nous sortir de là. - Mais vous n'êtes pas fous de faire du pouce sur le bord d'une route aussi fréquentée? Elouan sur l'entrée de l'A30 Pour nous aider, il nous dépose à un centre commercial, prêt d'un feu, lieu de la jonction entre entre l'A10 et l'A30. Nous nous séparons : Elouan se p...

L'excitation nous empêche de dormir dans l'avion. Nous quittons la France en survolant le Cotentin et ce que je pense être l'estuaire de la réserve naturelle du domaine de Beauguillot. Nos sièges sont équipés d'écran et je regarde "Eddie the Eagle" tandis qu'Elouan rigole devant "Avengers : Endgame". Puis nous lisons. A l'arrivée, nous survolons Montréal et son stade olympique, ses buildings. Le passage à la douane se passe sans souci. Je suis un peu déçu de ne pas voir mon passeport être tamponné : tout est électronique maintenant. Michael, notre hôte sur Couchsurfing nous attend dans sa voiture. Nous attendons un autre voyageur mexicain, qui malheureusement s'est fait bloqué à la douane. Nous repartons finalement sans lui. Il nous rejoindra un peu plus tard. Il semble que depuis que les Mexicains n'ont plus besoin de VISA pour rentrer au Canada, leur entrée sur le territoire peut être compliquée. Nous buvons une bière dans la gran...

Trois jours ont passé depuis l'arrivée au Canada. Nous sommes actuellement à Québec ville, où nous séjournons chez Jean-Christophe. Un vieil ami de l'époque où j'étais étudiant à Ottawa. le début du séjour est assez intense, nous n'avons pas eu le temps d'expliquer le début du voyage, que je vais essayer de raconter dans ce premier article. Si je m'habitue à ce fichu clavier QWERTY... POITIERS - PARIS (340km) Elouan et moi avons quitté Poitiers en stop dimanche 1er septembre en direction de Paris, afin de prendre notre avion le 3 septembre. Nous avons été déposés au péage nord de Poitiers par notre père, et avons attendu 35 minutes les premiers chauffeurs de ce voyage : trois jeunes covoitureurs qui se rendent justement à Paris dans un grand Scudo 9 places ayant appartenu à une équipe de foot allemande par le passé. Le tableau de bord a dû servir à décapsuler des bières puisque l'on y aperçoit plusieurs traces de griffures. Parmis les covoitureurs, deux ...