De l'Ontario au Manitoba

Que c’est bon de se réveiller dans un lit. Le breakfast est copieux ce matin. Nous faisons quelques courses, buvons un café et commençons a poucer en début d’aprèm. Il fait beau, on se met même en t-shirt.

Bon, après le confort de la journée d’hier, il fallait s’y attendre, on est toujours en Ontario : 1h, 2h, 3h, 4h et 10 minutes d’attente sont nécessaire pour qu’une voiture s’arrête. Et encore. C’est seulement parce qu’Elouan fait un signe de prière que le conducteur de la voiture verte fait demi-tour pour nous prendre. Il doit être surpris de voir nos yeux écarquillés.

Nouveau record battu en tout cas. Il nous dépose a Kakabeka Falls a 26km de Thunder Bay. On y admire les chutes les chutes puis on cache notre campement.

L'attente est longue, mais il faut beau

Les chutes de Kakabeka

En vidéo

Le lendemain, on essaie de rejoindre la 17 qui est à seulement 15km au nord. On attend une heure, puis Marie passe devant nous. Elle avait dit quelle s’arrêterait si elle nous croisait et elle le fait. Pourtant, sa voiture aménagée est bien encombrée mais elle prend le temps de tout reorganiser et on arrive à tous monter dedans. On est surpris d’apprendre qu’elle est Autrichienne – aucun accent ces germanophones !Elle revient d'un voyage commencé il y a deux mois. Elle a aménagé sa voiture et a conduit jusqu'à l'île du Prince Édouard.
On passe une partie de la journée à parler et à écouter de la musique. On se questionne également sur l'endroit où elle peut nous déposer. Elle a prévu de dormir à Winnipeg, mais il y neige donc on préfère dormir en Ontario. Ce sera l'occasion de passer une dernière nuit dans cette province qui nous a donné du fil à retorde. 
La région que l'on traverse est rongée de lacs. On hésite. Traverse Kenora, la dernière ville à l'est de l'Ontario, et on demande à Marie de nous laisser un peu nul part. 

La voiture est bien chargée

On marche connement dans la boue sous la pluie pour planter la tente face au lac. Nos pieds sont trempés. Il pleut tellement que l'on ne profitera même pas de la vue.
C'est un des réveils les plus difficiles. On ne déjeune pas et on plie notre tente trempée sous la pluie glacée du matin. On retrouve notre chemin de terre encore plus inondé que la veille... et on se retrouve sur la route.

Il pleut...

Au bout de 30 minutes sous la pluie, David s'arrête. Il va à Winnipeg faire du kite-ski. Il est parti sur un coup de tête dès qu'il a su qu'il y avait de la neige. Le Manitoba est tellement plat que c'est le seul moyen de faire du ski "alpin". On embarque dans sa petite Toyota, heureux d'être au chaud, au sec. On lui dit que l'on cherche un endroit où dormir au chaud à Winnipeg et il répond que cela ne le dérange pas que l'on forme chez ses parents. On est super rassurés.
Enfin, on franchit la frontière entre l'Ontario et le Manitoba, que l'on aime déjà. On parle pas mal de matos de sport avec David. Il aime bien acheter pas mal de vêtements, accessoires hauts-de-gamme. On roule depuis quelques minutes dans le Manitoba et la neige commence à tomber... énormément. Le vent souffle du nord vers le sud. Très vite, la route est enneigée et plusieurs voitures finissent dans le fossé. Les 4x4 nous doublent mais glissent sur la route quand ils prennent trop de vitesse. A un moment, je sens que l'on perd le contrôle et qu'on dérive à gauche. Tout se fait en douceur, David serré le frein à main à gauche et on finit légèrement dans le fossé. Tout de suite, David sort sa pelle et sa corde pour tracter et on essaie de dégager la voiture, sans succès. La neige nous frappe et il est très désagréable de rester dehors. Finalement, un 4x4 arrive et nous tracte sur l'autoroute. 

On franchit la frontière

Quelques minutes plus tard

Arrivé à la maison des parents de David, on aide là où l'on peut : dégager la neige devant le garage, Elouan apprend à changer un pneu, dégager les branches des arbres, tombées sous le poids de la neige. C'est vraiment l'apocalypse dans la ville : les arbres tombent, l'électricité est parfois coupée, on voit même une ligne électrique exploser. Tout le monde est surpris de la précocité de cette tempête.

 Il voulait de la neige, il en a eu

Moi je m'en serait bien passé.

David nous dépose à l'Armée du Salut pour que l'on s'achète quelques vêtements chauds et part skier. Il en profite pour montrer comment déraper sur la neige en voiture. La tempête continue et on doit marcher quelques minutes en face du vent. Horrible. 
David revient nous chercher assez vite. Les conditions étaient trop extrêmes pour skier. 
Courses. On cuisine trois kilos de tartiflette, on boit des bières et on ne laisse pas une miette. La soirée est fantastique. On joue au ping pong, avec la neige et aux jeux vidéos.

La tartiflette

Le lendemain, on part manger un breakfast libanais délicieux, on chill, on profite de la PlayStation 3 quelques instants encore. David repart à Kerona dans l'après-midi et donc on se réserve un logement pour la nuit. Marie, coincée à Winippeg s'est proposée de nous amener à Regina le lendemain, en Saskatchewan. David nous dépose à notre logement et on se dit au revoir.

On profite 

Notre super hôte !

Et son bolide.

On passe la soirée à regarder Friends et on rigole comme des cachalots. 

Une tempête de neige, même pas peur !