Suède, vers l'ouest jusqu'à Copenhague.
02.11
Il pleut légèrement quand je me réveille. Je profite d'une accalmie pour tout ranger et je pars à pieds sans manger. Il est 7h00 et je me dis que je pourrais prendre un petit-déjeuner à Kalmar. Je marche pendant près d'une heure sans croiser de voitures. Il n'y a pas de village au sud de l'île donc personne qui risque de passer pour monter vers le nord. Après un premier village, un homme propose de m'emmener au village suivant. Il est 9h15 quand nous arrivons. En attendant une nouvelle voiture, je craque et je mange des cacahuètes. Puis un homme propose de m'emmener à la ville avant le pont. Finalement, quand il comprend que je ne veux pas prendre le bus, il décide de traverser le pont et de me déposer à Kalmar. Il est 11h. J'ai beaucoup marché.
Je trouve une insertion correcte pour continuer vers le sud. Il doit pleuvoir en début d'après-midi et je décide donc d'avancer, en me privant de pause déjeuner. Je pense pouvoir trouver une meilleure insertion un peu plus loin et j'y marche. Mauvaise décision. Déjà, des travaux l'obligent à faire un détour de 3 km pour passer la voie ferrée, puis l'insertion est tout pourrie, pas sécurisée pour faire du stop. Je suis donc coincé, fatigué. Je ne me vois pas revenir en arrière. La pluie recommence à tomber. Je décide finalement de marcher jusqu'à une petite ville de agglomération de Kalmar, et, à mi chemin, un homme me fait monter dans sa voiture. Il me dépose à la bibliothèque qui n'ouvre qu'à 15h, dans deux heures. En attendant, je vais manger un kebab dans une pizzeria et j'y retrouve l'on conducteur. Pendant deux heures, je discute avec le jeune dans la cuisine. Il est d'origine Pakistanaise mais ses ancêtres étaient des Pachtounes d'Afghanistan. On parle d'histoire, de voyage. Il me conseille d'aller en Inde et en Afghanistan. Finalement son patron propose de m'emmener sur une aire de repos sur la E22. Je vais d'abord deux heures dans la minuscule bibliothèque de Rinkabyholm.
Puis je retourne à la pizzeria. Il y a une incompréhension avec Abaseen, qui croit que je préfère rester ici ce soir. Il me nourrit gratuitement et me propose même de dormir dans le restaurant, le soir. J'hésite, puis j'accepte. Peu de client après 19h. Abaseen et moi discutons tranquillement jusqu'à 20h30. Alors il commence à ranger le restaurant. Son patron arrive au moment où je commence à installer mes affaires et nous explique que pour des raisons d'assurance, je ne peux pas dormir ici. je finis ma installer ma tente à côté du magasin. J'ai rendez-vous à 7h00. Le patron a un rendez-vous à Karlsrona le lendemain et propose de m'emmener.
Il pleut légèrement quand je me réveille. Je profite d'une accalmie pour tout ranger et je pars à pieds sans manger. Il est 7h00 et je me dis que je pourrais prendre un petit-déjeuner à Kalmar. Je marche pendant près d'une heure sans croiser de voitures. Il n'y a pas de village au sud de l'île donc personne qui risque de passer pour monter vers le nord. Après un premier village, un homme propose de m'emmener au village suivant. Il est 9h15 quand nous arrivons. En attendant une nouvelle voiture, je craque et je mange des cacahuètes. Puis un homme propose de m'emmener à la ville avant le pont. Finalement, quand il comprend que je ne veux pas prendre le bus, il décide de traverser le pont et de me déposer à Kalmar. Il est 11h. J'ai beaucoup marché.
Je trouve une insertion correcte pour continuer vers le sud. Il doit pleuvoir en début d'après-midi et je décide donc d'avancer, en me privant de pause déjeuner. Je pense pouvoir trouver une meilleure insertion un peu plus loin et j'y marche. Mauvaise décision. Déjà, des travaux l'obligent à faire un détour de 3 km pour passer la voie ferrée, puis l'insertion est tout pourrie, pas sécurisée pour faire du stop. Je suis donc coincé, fatigué. Je ne me vois pas revenir en arrière. La pluie recommence à tomber. Je décide finalement de marcher jusqu'à une petite ville de agglomération de Kalmar, et, à mi chemin, un homme me fait monter dans sa voiture. Il me dépose à la bibliothèque qui n'ouvre qu'à 15h, dans deux heures. En attendant, je vais manger un kebab dans une pizzeria et j'y retrouve l'on conducteur. Pendant deux heures, je discute avec le jeune dans la cuisine. Il est d'origine Pakistanaise mais ses ancêtres étaient des Pachtounes d'Afghanistan. On parle d'histoire, de voyage. Il me conseille d'aller en Inde et en Afghanistan. Finalement son patron propose de m'emmener sur une aire de repos sur la E22. Je vais d'abord deux heures dans la minuscule bibliothèque de Rinkabyholm.
Puis je retourne à la pizzeria. Il y a une incompréhension avec Abaseen, qui croit que je préfère rester ici ce soir. Il me nourrit gratuitement et me propose même de dormir dans le restaurant, le soir. J'hésite, puis j'accepte. Peu de client après 19h. Abaseen et moi discutons tranquillement jusqu'à 20h30. Alors il commence à ranger le restaurant. Son patron arrive au moment où je commence à installer mes affaires et nous explique que pour des raisons d'assurance, je ne peux pas dormir ici. je finis ma installer ma tente à côté du magasin. J'ai rendez-vous à 7h00. Le patron a un rendez-vous à Karlsrona le lendemain et propose de m'emmener.
03.11
Il arrive à 7h00 comme convenu. J'ai oublié son nom au moment où j'écris mais je me rappelle qu'il vient de Turquie, de la ville de Marin et qu'il est Kurde. Il est arrivé en Suède en 1987 alors qu'il avait 35 ans. Il a une fille qui est enseignante à Stockholm et trois fils qui vivent à Kalmar. C'est une très belle matinée : le ciel est clair, bleu et les arbres oranges et rouges bordent parfois la route. Plus j'avance vers le sud, plus je retrouve l'automne. Il me dépose près de la E22, à 5km du centre ville. Je pouce pour voir si une voiture accepterait de me déposer en centre ville. Le spot n'est pas terrible, mais ça marche. Un type sympa donc la belle soeur vient de Poitiers fait un détour et me pose en ville. J'y marche une heure. C'est une ville militaire et je n'ai pas accès à certains endroits que j'espérais atteindre. Plusieurs îles entourent la ville, majoritairement accessible par la route, mais je décide de ne pas m'y attarder. Le brouillard s'étend curieusement sur la ville alors que j'essaie de la quitter.
Je marche en sortie de ville en écoutant les Misérables en livre audio sur France Culture. Quelques courses puis je cherche une voiture qui pourrait me permettre de retrouver la E22, vers Malm. Je retourne vers l'ouest. Un peu d'attente, puis un homme me dépose sur un arrêt de bus sur la E22. Pas évident. Les voitures sont sur une fin de deux voies. Ça roule vite et la visibilité est moyenne. Au bout d'une heure, un semi s'arrête. Son conducteur peut me déposer juste après Karlshamm. Il me montre le village où il a grandi puis me fait faire le tour de la petite ville de Karlshamm, en voiture. On roule sur des routes boisées et sinueuses qui parfois passent près de la mer. Avant de me lâcher, il m'offre un hot dog d'original, puis me laisse sur une insertion direction Malmö.
J'attends plus d'une heure quand Mohnad s'arrête. Je crois comprendre qu'il va à Malmö. Super, je monte. J'essaie de lui faire comprendre que j'aimerais descendre vers Kristianstad pour ensuite descendre vers le sud mais je n'arrive pas à me faire comprendre. Mohnad ne parle que Arabe et Suédois (c'est déjà pas mal). Je me dis alors que ce n'est pas si mal de dormir à Malmö alors je lui demande si je peux dormir chez lui. Là il ne comprend, il a l'air surpris. Il me dit d'abord qu'il vit dans une petite maison avec sa famille, et finalement il accepte. Il appelle sa femme et il me dit qu'elle est ravie. J'utilise le traducteur pour lui poser quelques questions. J'apprends que lui et sa famille viennent de Syrie. Soudain, je le rend compte que l'on quitte le route de Malmö. J'avais rien compris en fait. La famille habité à Tjörnap, à une heure de Malmö où il travaille (Il livre de la viande pour des restaurant de Kebab).
Dans leur maison, je rencontre Hamani, la fille aînée, qui a un très bon anglais. Ça aide à communiquer et elle traduit nos questions et réponses.
Puis les trois garçons reviennent. Mohamad, Sahel et Jakob. Nous mangeons tous les 6 à table du poulet épicé et du riz. Je ne peux rien faire pour aider à ranger. On m'oblige à m'asseoir. Je joue au monopoly avec les enfants puis à FIFA. J'explique mon voyage et le principe du stop les fait beaucoup rire. La maman rentre vers 21h de la maison de retraite où elle travaille. Son anglais est meilleur que celui de Mohnad. Elle m'explique leur trajet de Syrie jusqu'à la Suède, en passant par la Turquie et la Grèce où ils restent deux ans. Ils arrivent en Suède en 2017. Elle est inquiète quand je lui dit dormir en tente. Il fait froid et cela lui rappelle des souvenirs. A 22h30, tout le monde se couche. Sahel veut rester dans le salon avec moi pour regarder la fin du match PSG-Leipzig.
Il arrive à 7h00 comme convenu. J'ai oublié son nom au moment où j'écris mais je me rappelle qu'il vient de Turquie, de la ville de Marin et qu'il est Kurde. Il est arrivé en Suède en 1987 alors qu'il avait 35 ans. Il a une fille qui est enseignante à Stockholm et trois fils qui vivent à Kalmar. C'est une très belle matinée : le ciel est clair, bleu et les arbres oranges et rouges bordent parfois la route. Plus j'avance vers le sud, plus je retrouve l'automne. Il me dépose près de la E22, à 5km du centre ville. Je pouce pour voir si une voiture accepterait de me déposer en centre ville. Le spot n'est pas terrible, mais ça marche. Un type sympa donc la belle soeur vient de Poitiers fait un détour et me pose en ville. J'y marche une heure. C'est une ville militaire et je n'ai pas accès à certains endroits que j'espérais atteindre. Plusieurs îles entourent la ville, majoritairement accessible par la route, mais je décide de ne pas m'y attarder. Le brouillard s'étend curieusement sur la ville alors que j'essaie de la quitter.
Je marche en sortie de ville en écoutant les Misérables en livre audio sur France Culture. Quelques courses puis je cherche une voiture qui pourrait me permettre de retrouver la E22, vers Malm. Je retourne vers l'ouest. Un peu d'attente, puis un homme me dépose sur un arrêt de bus sur la E22. Pas évident. Les voitures sont sur une fin de deux voies. Ça roule vite et la visibilité est moyenne. Au bout d'une heure, un semi s'arrête. Son conducteur peut me déposer juste après Karlshamm. Il me montre le village où il a grandi puis me fait faire le tour de la petite ville de Karlshamm, en voiture. On roule sur des routes boisées et sinueuses qui parfois passent près de la mer. Avant de me lâcher, il m'offre un hot dog d'original, puis me laisse sur une insertion direction Malmö.
J'attends plus d'une heure quand Mohnad s'arrête. Je crois comprendre qu'il va à Malmö. Super, je monte. J'essaie de lui faire comprendre que j'aimerais descendre vers Kristianstad pour ensuite descendre vers le sud mais je n'arrive pas à me faire comprendre. Mohnad ne parle que Arabe et Suédois (c'est déjà pas mal). Je me dis alors que ce n'est pas si mal de dormir à Malmö alors je lui demande si je peux dormir chez lui. Là il ne comprend, il a l'air surpris. Il me dit d'abord qu'il vit dans une petite maison avec sa famille, et finalement il accepte. Il appelle sa femme et il me dit qu'elle est ravie. J'utilise le traducteur pour lui poser quelques questions. J'apprends que lui et sa famille viennent de Syrie. Soudain, je le rend compte que l'on quitte le route de Malmö. J'avais rien compris en fait. La famille habité à Tjörnap, à une heure de Malmö où il travaille (Il livre de la viande pour des restaurant de Kebab).
Dans leur maison, je rencontre Hamani, la fille aînée, qui a un très bon anglais. Ça aide à communiquer et elle traduit nos questions et réponses.
Puis les trois garçons reviennent. Mohamad, Sahel et Jakob. Nous mangeons tous les 6 à table du poulet épicé et du riz. Je ne peux rien faire pour aider à ranger. On m'oblige à m'asseoir. Je joue au monopoly avec les enfants puis à FIFA. J'explique mon voyage et le principe du stop les fait beaucoup rire. La maman rentre vers 21h de la maison de retraite où elle travaille. Son anglais est meilleur que celui de Mohnad. Elle m'explique leur trajet de Syrie jusqu'à la Suède, en passant par la Turquie et la Grèce où ils restent deux ans. Ils arrivent en Suède en 2017. Elle est inquiète quand je lui dit dormir en tente. Il fait froid et cela lui rappelle des souvenirs. A 22h30, tout le monde se couche. Sahel veut rester dans le salon avec moi pour regarder la fin du match PSG-Leipzig.
04.11
Réveil à 07h30. Samaheel est déjà partie des 07h00 du matin. Mohnad réveille les enfants puis verse dans une assiette du sirop de dattes et du tahin. Il m'invite à tremper du pain pita dedans. C'est un délice, accompagné d'un verre de Maté. Vers 08h15, Mohnad part au travail et m'emmène jusqu'à Malmö. Sans Amani pour nous traduire, ça redevient compliqué de discuter. Nous buvons un café dans son lieu de travail puis il ne dépose en ville, près de la gare. Immenses remerciement. Accolade. Au revoir.
La ville est très belle. Vieille réclame, grands bâtiments du 19ème ou du moyen-âge. Puis je marche pendant une heure. Victor Hugo dans les oreilles jusqu'à la dernière insertion avant le pont, Copenhague et le Danemark. Bizarrement, à ma vue, la police s'arrête en allumant les girophares. Je leur explique que j'essaye d'aller au Danemark. Ils me disent qu'ils n'y vont pas. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils me fassent monter de toute façon, c'était une explication. Je leur demande si il y a un problème, ils me répondent que non et reparte. C'est la première fois que j'ai un rapport comme ça avec la police. Un jeune le dépose à Copenhague. Je suis de nouveau au Danemark.
Réveil à 07h30. Samaheel est déjà partie des 07h00 du matin. Mohnad réveille les enfants puis verse dans une assiette du sirop de dattes et du tahin. Il m'invite à tremper du pain pita dedans. C'est un délice, accompagné d'un verre de Maté. Vers 08h15, Mohnad part au travail et m'emmène jusqu'à Malmö. Sans Amani pour nous traduire, ça redevient compliqué de discuter. Nous buvons un café dans son lieu de travail puis il ne dépose en ville, près de la gare. Immenses remerciement. Accolade. Au revoir.
La ville est très belle. Vieille réclame, grands bâtiments du 19ème ou du moyen-âge. Puis je marche pendant une heure. Victor Hugo dans les oreilles jusqu'à la dernière insertion avant le pont, Copenhague et le Danemark. Bizarrement, à ma vue, la police s'arrête en allumant les girophares. Je leur explique que j'essaye d'aller au Danemark. Ils me disent qu'ils n'y vont pas. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils me fassent monter de toute façon, c'était une explication. Je leur demande si il y a un problème, ils me répondent que non et reparte. C'est la première fois que j'ai un rapport comme ça avec la police. Un jeune le dépose à Copenhague. Je suis de nouveau au Danemark.
Coucou mon grand !
RépondreSupprimerC'est vraiment bon ou mauvais un jour une fois sur deux .
Tu es sur le chemin du retour ?
Je n'ai pas tout compris , retour au Danemark ?
L'hiver arrive, reviens vite au chaud !
On pense bien à toi, gros bisous des "tonton" et de mamie Monique